Réservations:

Music Leader Charleville

03 24 33 05 27

à partir du 1er février

tarif plein : 14 €

adhérents CAJ : 11 €

étudiants, - de 18ans,
demandeurs d'emploi : 7 €

Mardi 15 février 2011

Auditorium CRD
Rue Mme de Sévigné
CHARLEVILLE-MÉZIÈRES

Das Kapital

joue la musique
de Hanns Eisler

Hasse Poulsen : guitare

Daniel Erdmann : saxophone ténor

Edward Perraud : batterie

voir une vidéo (Das Kapital plays Hanns Eisler au festival Jazzdor)

 


Das Kapital joue au profit de NEUROLIGUE,
association récoltant des fonds pour la recherche sur les maladies neuro-dégénératives.


vidéos et musique sur myspace


Toutes les informations sont tirées du site Vent d'Est

 

 

Das Kapital joue la musique de Hanns Eisler

Hanns Eisler fut un compositeur et une personnalité musicale d’exception. Élève d' Arnold Schönberg dont il conserva toute sa vie l’amitié, compositeur de bandes originales à Hollywood où il vivait comme immigré politique pendant la seconde guerre mondiale. Expulsé par le maccarthysme en 1949, il s’installa à Berlin où il est devenu une icône de l’art communiste, travaillant notamment avec Berthold Brecht qu’il connaissait depuis les années vingt et avec tous les grands auteurs de RDA, dont il a composé l’hymne national. Il a écrit un grand nombre de chansons qui font depuis lors partie du patrimoine allemand.
Esthétiquement la musique de Eisler est à la fois très brutale et très raffinée. On perçoit bien le côté primitif des cabarets berlinois des années 20, la simplicité propagandiste d’un compositeur de chansons politiques en même temps qu’un raffinement harmonique et mélodique des plus surprenants.

L’intérêt du trio Das Kapital pour Hanns Eisler provient surtout de son intérêt égal pour les musiques savantes et populaires. Son projet artistique était d’écrire une musique d’avant-garde, sophistiquée, qui resterait accessible à tous. Les chansons de Eisler font partie du bagage musical élémentaire de Daniel Erdmann qui a par ailleurs étudié au conservatoire berlinois qui porte son nom.

Das Kapital a joué ce répertoire avec grand succès lors d'une quarantaine de concerts en France, Allemagne Belgique, Danemark, Bosnie, Finlande ...

"Mélodie mise à nue et ciselée par la rythmique, ou attaque de front d'un thème scruté, recomposé par un jeu d'enchâssement... Das Kapital n'a rien perdu de ses intuitions premières, bien au contraire. Mais les arrangements offrent un cadre singulièrement éruptif. Pour un ténor charnel, patte de velours à la détente cinglante, une guitare sculptant la matière sonore, une batterie au drive inquisiteur. Das Kapital emporte la rumeur et la mémoire du monde, bouleverse les lendemains qui chantent, dessine des résonances intimes d'une énergie salutaire à l'invitation au silence."
Jazzman

 

Das Kapital: bios des musiciens

 

 

Daniel Erdmann, saxophone ténor

Né en 1973 à Wolfsburg en Allemagne, Daniel Erdmann commence le saxophone à l’âge de dix ans et étudie au Conservatoire National Hanns Eisler à Berlin de 1994 à 1999, avec des professeurs tels que Gebhard Ullmann, Jiggs Whigham ou Aki Takase.

Dès 1994, il fonde le Daniel Erdmann Trio avec le contrebassiste Martin Klein et le batteur Matthias Trippner et en décembre 1998, le trio germano-finlandais Momentum Impakto avec le guitariste Kalle Kalima et le batteur John Schröder qui enregistre un album en 2000 pour Jazz4ever Records et mène plusieurs tournées en Finlande et en Estonie. Il enregistre la même année un album à New York avec Chris Dahlgren (contrebasse) et Benno Gluesenkamp (batterie) qui parait en 1999 sur le label Timescraper. Ce trio donnera également de nombreux concerts en Allemagne et en Espagne.

En 1998, Daniel Erdmann intègre l’ensemble du saxophoniste Gebhard Ullmann, Ta Lam 10, avec lequel il participera à des tournées aux Etats-Unis, Canada, des festivals internationaux dans toute l’Allemagne et en France.

Daniel Erdmann fonde son propre groupe en 1999 sous le nom de Erdmann 2000, aux côtés du guitariste Frank Möbus, du contrebassiste Johannes Fink et du batteur John Schröder, trois musiciens emblématiques de la scène berlinoise des musiques improvisées. Leur premier album est sorti chez Jazz4ever Records et depuis, cette formation a donné plus d’une centaine de concerts en Europe.

En 2001, il obtient une bourse du Haut-Conseil Culturel Franco-Allemand pour s’installer à Paris. Dès lors, il se partage entre la France et l’Allemagne et vit depuis peu à Reims.

Le second album de Erdmann 2000, rebaptisé Erdmann 3000, Welcome to E3K, a été publié en 2004 par le label Enja Records et a rencontré un excellent accueil de la critique. Le dernier enregistrement, Supermicrogravity, dans lequel apparaît le tromboniste français Yves Robert, parait en mars 2007, toujours chez Enja, distribué en France par Harmonia Mundi et donne lieu a une tournée européenne d’une trentaine de dates. Un nouvel album, Live in Berlin, est attendu en octobre 2010 chez Quark Records.

Daniel Erdmann est également membre depuis 2002 du trio Das Kapital, basé à Paris, aux côtés du guitariste danois Hasse Poulsen et du batteur français Edward Perraud. Avec ce trio il produisent un premier album, All Gods have Children, des spectacles associant cinéma et improvisation avec les cinéastes suisses Nicolas Humbert et Martin Otter, Wonderland (2006), puis Lenin on tour (2008). Leur dernier album, Ballads & Barricades (2009), est dédié au compositeur allemand Hanns Eisler et remporte un indéniable succès auprès de la presse spécialisée, leur permettant de donner de nombreux concerts en festivals et clubs dans toute l’Europe.

En 2007, Daniel Erdmann intègre l’ensemble nlandais du saxophoniste Miko Innanen, Innkvisitio, avec lequel il participe à plusieurs tournée européennes et vient d’enregistrer un nouvel album qui sortira en octobre 2010, chez le label nlandais Tum Records.

Depuis 2006, Daniel Erdmann a débuté une collaboration avec le pianiste Francis le Bras et intégré le collectif artistique Vents d’Est. Leur premier album en duo, vivement remarqué par la critique parait en 2008. Cette collaboration les amène également à travailler avec le poète André Ze Jam Afane que ce soit dans le cadre d’un répertoire de concert, Bulu-Fulassi, ou d’interventions pédagogiques en milieu scolaire, Enfants de la musique. Ce trio se produit au rythme d’une quarantaine de représentations par an et le premier album, Les parlophones, vient de paraître en février 2010.

 

Hasse Poulsen, guitare

 

Né au Danemark en 1965, Hasse Poulsen a grandi à Copenhague et a commencé la musique par l’étude du violon, sans conviction. À treize ans, il choisit finalement la guitare, débute par le flamenco avec Christian Sievert et la chanson avec Tom Bailey. Au lycée, Karsten Houmark lui enseigne les techniques de la guitare et la théorie du jazz.

Après une année passée aux Etats-Unis, il revient au Danemark et intègre le Conservatoire Royal de Jazz, Rock & Folk. Parmi ses professeurs on trouve Ed Thigpen, Horace Parlan ou encore NHØP, mais le premier musicien qui l’ait influencé est son oncle, guitariste également. En amateur de jazz éclairé, il lui offre ses premiers albums : Jelly Roll Morton, Louis Amstrong, Fats Waller et Big Bill Bronzy. Parallèlement le jeune Hasse écoute tous les musiciens de passage à Copenhague (Dexter Gordon, Sonny Stitt, Dizzy Gillespie, etc.) tout en se plongeant dans les productions danoises de Pierre Dørge, Jesper Thilo, NHØP, Jesper Lundgaard, et beaucoup d'autres.

En ce qui concerne la composition, Hasse Poulsen a été fortement influencé par la musique contemporaine avec des compositeurs tels que Ligeti, Stockhausen, Nørgaard, Xenakis et Bent Sørensen avec qui il a fait des études pendant 2 ans,  et s’est beaucoup inspiré des idées de John Cage et du mouvement Fluxus. Depuis 1990 il travaille un langage de jazz basé sur les structures de la musique contemporaine. Cette quête l’a conduit vers la musique improvisée où des musiciens tel Derek Beiley, Keith Rowe, John Butcher, Joëlle Léandre ont créé un grand espace pour la musique innovante.

Depuis quelques années Hasse Poulsen tente de rendre ce langage atonal et libre plus accessible en le mélangeant avec des inspirations du jazz traditionnel, du rock et de la chanson. Ce travail a largement été inspiré par Louis Sclavis avec qui il a partagé la scène pendant cinq ans dans le quartet Napoli's Walls.

Hasse Poulsen dirige le trio Sound of Choice depuis 1991, le quintet Progressive Patriots depuis 2008. Il codirige le quartet Speeq, le trio Roy / Poulsen / Chevillon, un duo avec Marc Ducret, le nouveau quartet We Are All Americans et bien sûr Das Kapital, et ... Il joue également dans le quartet d’Hélène Labarrière, Sol12 de Luc Ex et Vision 7 de Pascal Niggenkemper.


Edward Perraud, batterie & percussions

Une frénésie de jouer, dans le plus pur sens du terme, une soif de musique et de création qui le conduisent à embrasser tous les genres, sans a priori.

Il commence la guitare à l’âge de huit ans, puis apprend le trombone et la percussion classique au CNR de Rennes. Après une maîtrise de musicologie à l’Université de Rennes, il s’intègre dès 1996 le cursus doctoral de l’IRCAM avec Hugues Dufour où il obtient un DEA (EHESS/ENS/IRCAM) concernant l’analyse de la musique de Tristan Murail. Il entre au CNSM de Paris dans la classe de Michael Levinas la même année où il obtient un premier prix d’analyse deux ans plus tard. Aujourd’hui doctorant sous l’égide de Jean-Marc Chouvet, sur la généalogie de l’idée en musique.

La musique classique, contemporaine, le jazz, la musique indienne qu’il étudie avec Biplab Battacharia à Calcutta et l’improvisation libre marquent profondément son jeu de percussionniste. On le retrouve aussi bien sur la scène du jazz moderne (Yves Robert, Sylvain Kassap, Joe Rosenberg…) que dans l’improvisation libre (duo Calx avec Jean-Luc Guionnet, Hubbub…), la musique contemporaine (travail de composition) ou la scène rock alternative (Temsion, BIG avec Frederick Galiay).

On compte aujourd’hui à son actif une quarantaine de disques sur de nombreux labels du monde entiers. Il a créé Quark-Records, son propre label en 2005, sur lequel paraissent les albums du trio Das Kapital avec Hasse Poulsen et Edward Perraud.

Depuis 2005, il est devenu important pour lui de participer à des projets plus vastes ne touchant plus la seule musique.Il est d’ailleurs musicien et comédien dans une pièce de Jan Fosse mise en scène par J.-C. Blondel avec Michel Baudinant et Laurence Mayor.

Il rencontre le cinéaste Nicolas Humbert (Step across the border) avec qui naît le projet itinérant Wonderland qui voit le jour en 2006 avec les musiciens Daniel Erdmann et Hasse Poulsen aux côtés des cinéastes Nicolas Humbert et Martin Otter. Depuis dix ans, il a eu l’opportunité de jouer avec de nombreux musiciens des scènes européennes et américaines tels que Paul Rogers, Dan Warburton, John Butcher, John Edwards, Johannes Bauer, Bernard Lubat, Michel Portal, Vincent Courtois, Daunik Lazro, Jean-Luc Cappozzo, Didier Petit, Camel Zekri, Lucias Recio, Olivier Benoit, Peter Scherr, Marc Helias, Itaru Oki…

Batteur, percussionniste, compositeur, improvisateur, chercheur et partisan du don de soi, Edward Perraud revendique un parcours loin des chapelles où tout doit être possible.

 


LA PRESSE

Liberation.fr - juillet 2009

"(...) Cet enthousiasmant power trio sans bassiste, qui ouvre des trésors d’intelligence et d’invention, vient de sortir un disque (Ballads and Barricades, Das Kapital plays Hanns Eisler). (...) Les compositions nous arrivent comme des chants de lutte sociale, toutefois Das Kapital a respecté le sens mélodique. Et ça fonctionne, croyez-moi ! Le groupuscule agitateur a expérimenté le concept une quinzaine de fois en public avant d’enregistrer. (...) Rien moins que préméditée, la variété élargit la respiration. Elle permet à chaque artiste de rayonner parallèlement aux autres. La liberté de cette musique éclate de vie sur le CD. (...) Les lendemains chantent encore mieux..."
Jean-Marc Gelin

Dernières Nouvelles du Jazz - juillet 2009

"ll fallait un trio bien engagé, dans tous les sens du terme, pour se livrer ainsi et sans filets dans l’exploration de la musique du compositeur allemand Hanns Eisler (1898-1962). (...) Et c’est en partant de cette musique parfois un peu kitsch mariant la musique populaire et les marches révolutionnaires que le trio s’engage avec force en invoquant parfois l’esprit d’Albert Ayler. (...) Au-delà du pied de nez qui pourrait, sans vigilance se transformer en farce, cet album fait montre d’un grand respect pour l’art populaire et d’un grand mépris pour l’art « bourgeois ». Le jazz n’est que prétexte au discours. Car il y a du concept dans cet album-là. Et peut être une distanciation un brin nostalgique. Le trio a trouvé en tout cas ici une belle matière à l’exposé d’un discours âpre et différent. Une vraie découverte d’un compositeur et de ses interprètes aussi respectueux qu’audacieux."
Jean-Marc Gelin

Citizen Jazz, 12 octobre 2009

"Même s’il est passionnant pour qui se livre au jeu du « avant-après », même s’il a le mérite de vous faire redécouvrir un compositeur en le débarrassant de la poussière accumulée par cinquante ans d’hommages plus ou moins sincères, Ballads & Barricades n’en est pas moins hautement recommandable en tant qu’objet musical en soi.

La cohésion du trio, la cohérence de son propos ne font désormais aucun doute : pas de star, pas de leader mais un projet collectif... osera-t-on collectiviste ? Et avec ça, entre les trois, des points communs à n’en plus pouvoir : la maîtrise instrumentale, cela va sans dire - et encore mieux en le disant -, la référence aux fondamentaux classiques et l’irrévérence avec laquelle ils les moulinent, l’esprit iconoclaste qui marie rythmiques caribéennes et mitraille punk sur Ohne Kapitalisten Es Geht besser (ah ces titres...) et le respect, le déchirement pudique qui parcourent Hotelzimmer 1942, irriguent Die Moorsoldaten sans le noyer.

A l’image de la photo de sa pochette, Ballads & Barricades balance entre deux pôles : destruction et vie, joie et gravité. Au milieu de cela, le plaisir évident de trois musiciens qui savent exprimer ensemble, dans un projet unique, une vision commune du monde, de l’art et du politique. L’histoire ne fait rien, c’est l’homme, réel et vivant, qui fait tout, écrivait Karl Marx. Bien dit."
Anne Kiesel

 


Jazzman, juin 2009 - "Das Kapital fait bloc."

"Jusqu'ici familier des improvisations au long cours, sans autre argument préalable, le trio européen surprend là où on ne l'attendait pas. Un sentiment d'urgence collective hante ces quinze pièces réunies sous l'étendard Ballads & Barricads. Das Kapital joue Hanns Eisler. Compositeur allemand élève de Schönberg, Hanns Eisler fuit le régime nazi en 1933, s'exile aux États-Unis. Victime du Mccartisme, il est contraint de retourner à Berlin Est. Il écrivit un opéra, des musiques de films (signés Fritz Lang, Alain Resnais...) mais aussi l'hymne de la RDA. Un hommage, tout autant qu'une révélation. Fulgurance. De ces compositions qui résonnent souvent comme des hymnes ou chants de lutte - dont Einheitsfrontlied, cosigné par Bertolt Brecht, au répertoire du premier Liberation Music Orchestra - le trio a choisi de ne pas déjouer le lyrisme (ni la nostalgie). Mélodie mise à nue et ciselée par la rythmique, ou attaque de front d'un thème scruté, recomposé par un jeu d'enchâssement... Das Kapital n'a rien perdu de ses intuitions premières, bien au contraire. Mais les arrangements offrent un cadre singulièrement éruptif. Pour un ténor charnel, patte de velours à la détente cinglante, une guitare sculptant la matière sonore, une batterie au drive inquisiteur. Das Kapital emporte la rumeur et la mémoire du monde, bouleverse les lendemains qui chantent, dessine des résonances intimes d'une énergie salutaire à l'invitation au silence."
Thierry Lepin

Jazz Magazine, juin 2009

"Confronté au cinéma sur DVD ou avec l'univers de Hanns Eisler sur CD, le trio Das Kapital enchante. Das Kapital est une "plateforme de projets" selon l'expression d'Edward Perraud? Ce dernier explique avec précision le sens global d'une démarche qui fait ses preuves à chaque sortie, qu'il s'agisse d'un concert du trio ou que ce dernier soit couplé avec des projections de films (Wonderland ou le programme Lennin on tour présenté récemment à Berlin et à Strasbourg fin 2008, plus récemment à Grenoble). Quelles que soient les conditions, la musique (improvisée ou encadrée par un répertoire, comme dans le CD consacrée au compositeur Hanns Eisler) surgit comme par enchantement, et ce dès le premier coup de cymbale d'Edward Perraud, dès le premier toucher de guitare de Hasse Poulsen, ou dès le premier souffle de Daniel Erdmann. Un bonheur - comme la mer de Paul Valéry - toujours recommencé. Dont on se doute qu'il provient d'un travail en commun poursuivi depuis longtemps dont on aimerait connaître le secret... Il est rare de voir (et d'entendre) une telle alliance réussie entre le populaire et le savant, la composition instantanée et l'appel au texte écrit; et il est encore plus rare de pouvoir jouir d'une mise en regard de musiques et d'images d'une telle aisance que jamais l'un des deux éléments ne l'emporte sur l'autre. Au bout du compte, ce qui explique cette réussite c'est d'abord une forme suprême d'intelligence en acte, jointe à une sensibilité aux affects de l'époque qui n'affirme rien d'étroitement politique, mais fait écho aux questions qui se posent à nous dans ce chant. Si Das Kapital joue dans votre région, précipitez-vous au concert. Et en attendant, profitez de ce DVD et/ou de ce CD consacré à Hanns Eisler, vous ne le regretterez pas."
Philippe Méziat

 

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