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Jeudi 17 octobre 2019
20h30
Auditorium du Conservatoire Ardenne Métropole
10, Rue Mme de Sévigné
CHARLEVILLE-MÉZIÈRES
KHALID KOUHEN /
MARYLÈNE INGREMEAU
"SILLAGE"
invite
JONAS KNUTSSON
photo : Rémi Hostekind*
photo : Gustav Karlsson Frost
Khalid Kouhen :
Tablas, jarres, kalimba, congas, daf, calebasse
Marylène Ingremeau :
Chant, ektara, sanza
Jonas Knutsson : saxophones
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Khalid Kouhen et Marylène Ingremeau sont deux artistes nomades. L’un vient d’une tradition afro-orientalo-berbère du Maroc, l’autre d’une tradition occidentale. Leur duo aurait pu être une rencontre orient-occident, mais c’est sans compter sur leur désir d’explorer un monde plus vaste !
Ils puisent leur inspiration dans des traditions d’horizons divers (Inde, Cuba, Iran, Erythrée, Turquie, Yemen…), naviguent sur les chemins aériens de leur imagination au gré de chants amples et limpides, de rythmes intenses, de dialogues pétillants et d’onomatopées facétieuses.
Véritable invitation au voyage, leur musique s’épanouit en un univers multicolore se jouant des styles et des frontières. Porteuse de rêve et d’émotion, elle évoque puissamment la beauté et la diversité du monde.
"Sillage" invitera pour ce concert Jonas Knutsson, partenaire régulier de Khalid Kouhen au sein de nombreux projets, et habitué de la programmation de Charleville Action Jazz ( avec Elise Einarsdotter Ensemble, Noorland, Bertrand Renaudin "L'arbre Voyage"... )
".... Là où le duo fait vraiment très fort, c’est qu’à chaque région du monde visitée, on n’est pas dans l’imitation de la musique locale, on est véritablement plongé dans la musique de la région en question. On en reste pantois, admiratif, troublé. On ne devrait pourtant pas. Ce duo-là fait de la musique du monde comme il respire, parce qu’il respire comme ça. Mais il faut encore et toujours saluer l’extraordinaire et perpétuel brio de Khalid Kouhen aux percussions. Il est un univers musical à lui seul. Ses rythmes sont un réel bonheur à écouter, à suivre et à vivre. Et au-dessus, il y a la voix de Marylène Ingremeau, chaude, pleine, souple, si souple même qu’elle se fait caméléon vocal, ici africaine, là brésilienne, ou encore indienne."
Frédéric Gerchambeau - Rythmes Croisés
Frédéric Gerchambeau - Rythmes Croisés
https://www.rythmes-croises.org/khalid-kouhen-et-marylene-ingremeau-sillage/
https://www.5planetes.com/fr/disques/khalid-kouhen-marylene-ingremeau
http://rebonds.net/mobiliteassociationsetcitoyenssebougent/54-recreations/403-sillage
Khalid Kouhen
photo : Rémi Hostekind
Né à Fès au Maroc et établi en France depuis 1978, Khalid Kouhen est reconnu comme l’un des plus talentueux percussionniste de sa génération. La richesse et la virtuosité de son jeu ainsi que les multiples couleurs de son instrumentation sont très recherchées sur les scènes actuelles.
Khalid s’accomplit aussi bien dans les musiques actuelles, jazz, pop, musiques du monde, que dans les répertoires traditionnels, brésilien, afro-cubain, indien… Il s’est notamment illustré auprès d’Archie Shepp, Chico Freeman, Glenn Ferris, Claude Barthelemy, Pandit Shankar Ghosh, El Hadj N’Diaye, Majid Bekkas, Karima Skalli, Paddy Kelly…
Musicien sans frontières et improvisateur inspiré, il excelle également dans la composition et les arrangements pour orchestre de percussions.
Khalid Kouhen est né sous l’étoile de la diversité culturelle : sa famille, d’origine arabo-andalou-soudanaise, était passionnée par la musique et porteuse des richesses de ces traditions.
Sa grand-mère venue du grand Soudan, était une maîtresse initiée de danse Gnawa. A la maison, chaque année une fête rituelle était organisée, regroupant artistes, famille et amis, au cours de laquelle la musique et la danse étaient omniprésentes. Entre son père aux « tablas ghazia » et sa mère au bendir ou à la tarija, Khalid dès l’âge de six ans commence à jouer de la percussion et participe aux polyrythmies de l’assemblée. Au début simple jeu, la percussion deviendra très vite la passion d’une vie. En 1978, Khalid arrive en France pour suivre des études scientifiques à l’université de Rennes, emportant dans ses bagages ses « tablas ghazia » marocains. Le creuset multiculturel que constitue une université française va aiguiser son désir d’élargir encore ses horizons humains et musicaux et c’est là que son parcours de vie va prendre une orientation décisive…
A partir de 1982 il décide d’approfondir l’art du rythme et de la percussion auprès de grands maîtres de musique traditionnelle de différentes cultures, dont il recueille l’enseignement :
Nicia Ribas d’Avila, musicologue et chef de batterie d’une école de Samba au Brésil. Auprès d’elle il acquiert la maîtrise des instruments de la batucada (surdo, caixa, pandeiro, tamburim…). Son parcours est brillamment couronné par le premier prix “Répinique d’or” reçu en 1984. Il obtient le statut de chef de batterie au sein de l’école « Tia Nicia », première école de batucada en France, et dirige des ensembles de percussions.
Pierre Cheriza Fènèlus, maître tambour Vaudou d’Haïti, auprès de qui il explore le répertoire caribéen et afro-cubain et développe le jeu des congas et bongos.
Pandit Shankar Ghosh, éminent maître de tablas indiens, dont il reçoit l’enseignement depuis 1996. La rencontre avec cet artiste virtuose et pédagogue passionné est déterminante. Khalid crée pour lui une classe de tablas indiens en France et impulse la réalisation d’une méthode de tablas sur DVD. Il a eu le privilège de se produire à ses côtés en France et en Inde.
Depuis, il n’a eu de cesse de nourrir avec passion les rencontres musicales et de collaborer avec des musiciens de différents univers : jazz ( Archie Shepp, Chico Freemann, Marc Ducret, Olivier Ker-Ourio...) , Musiques du monde ( Majid Bekkas, Manfika Kante, Pandi Shankar Ghosh, Prabhu Edouard... ) pop ( Mathilde Renaud, Paddy Kelly ... )
Il participe à des créations pour le Théâtre et la Danse pour les chorégraphes et danseuses Carolyn Carlson, Julie Dossavi et Nupur (danse kathak)
Pédagogue expérimenté, Khalid Kouhen se consacre régulièrement à la transmission de son art. Il crée en 1993 une ’école de percussions à Rennes, qui dispense un enseignement pointu des percussions de différentes traditions (brésilienne, africaine et indienne). Il enseigne au cours de master-classes, stages et ateliers musicaux en France – conservatoire de Rennes, Charleville-Mézières, écoles de jazz et musiques actuelles du CIM à PARIS et EDIM à CACHAN – et dans de nombreux pays : USA, Afrique du sud, Mozambique, Caraïbes…
Khalid Kouhen animera une masterclasse de percussions le samedi 12 octobre au Conservatoire Ardenne Métropole.
Marylène Ingremeau
photo : Rémi Hostekind
Formée en classe de jazz à l’Ecole Nationale de Musique de Pantin, Marylène Ingremeau nourrit un intérêt passionné pour les multiples façons d’utiliser la voix à travers le monde. Elle explore les chants séfarades auprès de Françoise Atlan, les chants populaires italiens avec Giovanna Marini puis élargissant encore son horizon, elle pratique depuis 20 ans la musique traditionnelle de l’Inde auprès de grands maîtres tels Wasifuddin Dagar et Anando Gopal Das Baul .
Artiste éclectique, elle se produit aux côtés de musiciens de styles divers : jazz, musique contemporaine, musique médiévale ou musiques du monde, entre autres Faytinga, Djamchid Chemirani, Pierrick Hardy, Chris Hayward...
Co-fondatrice, avec Marie Estève , de la compagnie de théâtre musical OUÏ-DIRE, elle participe à la création des spectacles « Trompe-Oreille et Virelangue » et « Graine de géant » en coproduction avec la Cité de la Musique à Paris.
Elle soutient la paix et les droits de l’homme en tant que soliste dans les œuvres de Michel Garnier à l’ UNESCO à Paris, en Europe et au Proche-Orient.
Elle se produit actuellement en duo avec Khalid Kouhen sur les scènes d’Europe, du Maroc, des USA, et de l'Inde.
Pédagogue expérimentée, Marylène se consacre à la transmission de son art dans des stages et master-classes. Formée à la danse de l’Inde Bharata Natyam avec Malavika et professeur diplômée de hatha-yoga, elle intègre sa passion du rythme et sa connaissance du mouvement dans une recherche pédagogique spécifique basée sur la conscience corporelle.
Jonas Knutsson
photo : Gustav Karlsson Frost
Est-il utile de présenter Jonas Knutsson à Charleville-Mézières? Le saxophoniste suédois est sûrement le musicien le plus souvent invité par Charleville Action Jazz : 3 fois avec Elise Einarsdotter Ensemble, 2 fois avec Bertrand Renaudin, une avec le quartet qu 'il dirigeait avec Martin Löfgren, Noorland en duo avec le guitariste Johan Norberg, un autre duo avec le pianiste Mats Öberg, une fois avec son propre quartet, et enfin un duo avec Mathilde Renaud... soit une dizaine de concerts mémorables !
Jonas Knuttson a enregistré une trentaine de disques en leader ou co-leader, a marqué de son empreinte les projets de Nils Langren, ( jazz-funk ), Ale Möller et Lena Willemark ( tendance world, notamment au sein des groupes Enteli, Frifot et Nordan Project), été invité en France par Charleville Action Jazz et Bertrand Renaudin pour la création de "L'Arbre Voyage", et plus récemment par Yves Rousseau...
Il est assurément le musicien qui a le plus oeuvré pour une fusion entre les musiques traditionnelles du grand Nord et le jazz...
N'oublions pas ses talents d'instrumentiste : un son reconnaissable entre mille au saxophone soprano et au baryton, une sensibilité tout en réserve, une ouverture d'esprit qui lui permet de s'intégrer à des projets divers, du Nord au Sud en passant par l'Orient... Son parcours a été récompensé par de nombreux prix en Suède, que ce soit dans les domaines de la musique traditionnelle ou du jazz.
Jonas Knutsson a déjà collaboré à différents projets avec Khalid Kouhen, avec Olivier Cahours, Mathilde Renaud, Ale Möller, Johan Norberg... , et a été invité sur deux morceaux du disque "Sillage".
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