Réservations:

Gillet Musique

03 24 33 05 27

A partir du 11 janvier

tarif

Mardi 24 Janvier 2006 20h30
Auditorium E.N.M.D.
Rue Mme de Sévigné
Charleville-Mézières

Cordoba Reunion
(Argentine)


Minino Garay: percussions
Javer Girotto: saxophones
Carlos Buschini: contrebasse, basse
Gerardo Di Giusto: piano

Plus d'infos, des photos, de la musique sur le site:

http://www.cordoba-reunion.com


photo copyright Francesco Truono


Cordoba Réunion est né de la rencontre de quatre grandes figures de la scène musicale internationale qui ont des origines communes ( la ville de Cordoba ) et une même passion -l'Argentina Jazz- à laquelle ils entendent bien convertir l'ensemble de la planète !
Et pour réussir cette sympathique entreprise d'évangélisation, Cordoba Reunion possède une arme redoutable : l'art de mettre systématiquement le feu sur son passage.
En croisant musique improvisée et rythmes argentins( tango, zamba, chacarea, milonga, chaya ) avec une créativité, un sens de la musicalité et une liberté d'expression réellement jubilatoires, ces musiciens ont le pouvoir de soulever n'importe quel public, bien au delà du cercle réduit des amateurs de musique argentine. Personne ne peut rester insensible à la maîtrise technique, à la vitalité et à la palette des émotions que ce "quartetto" parvient à faire passer avec une spontanéité déconcertante et un sens inné du spectacle.

Quatre Argentins, donc, issus du tango mais pas seulement, qui, après des études supérieures de musique, se sont volontairement exilés en Europe et aux États-Unis pour mener une carrière internationale ou parachever leur cursus (CIM et École Normale de musique de Paris pour le pianiste Di Giusto et Berklee pour le saxophoniste Girotto).
De ces musiciens, le plus connu chez nous est peut-être Minino Garay, percussionniste fougueux et charismatique qui s'est illustré auprès d'artistes tels que Julien Lourau, Daniel Mille, Magik Malik, André Ceccarelli ou Dee Dee Bridgewater, ce qui ne l'empêche pas de mener à bien son projet personnel " Minino Garay y los tambores do Sul ". Minino Garay a obtenu en 2004 le Django d'or, catégorie Musiques du Monde.
Javer Girotto, après une dizaine d'albums avec sa formation " Aires Tango ", est aujourd'hui l'un des saxophonistes les plus en vue en Italie. Il participe régulièrement aux formations d'Enrico Rava et de Robberto Gatto.
Le pianiste et compositeur Gerardo Di Giusto longtemps arrangeur et chef d'orchestre pour des chanteuses argentines, conduit par ailleurs son bouillant Quintet à cordes " Camerata Ambi-guu ", au très remarqué premier album " La Cambiata. (une vidéo et de la musique sur le site : http://www.seven-productions.com/camerata/ )
Enfin, Carlos Bushini, à la guitare basse et à la contrebasse, partage son temps entre l'Italie, l'Argentine, les U.S.A. , et Cuba, où il collabore avec des musiciens tels que Luis Agudo et Tiziane Ghiglione. En Europe,on l'a entendu avec Bojan Z, Julien Lourau, Laurent de Wilde....
Chronique du disque: "Cordoba Reunion - Argentina Jazz"
Minino Garay (perc), Javier Girotto (sax), Carlos " El tero " Buschini (b), Gerardo di Giusto (p) [ Cristal Records ]

"Le titre de cet album résume assez bien le concept musical : à la croisée des chemins entre musique argentine et jazz, quatre musiciens originaires de Cordoba, en Argentine, se sont réunis pour produire une musique à nulle autre pareille. L'entité Cordoba Reunion est donc née de la rencontre de quatre grandes figures de la scène musicale internationale, rassemblées par une région qui les a vues naître - Cordoba - et par le besoin profond et brûlant de revisiter leurs racines, dont ils s'étaient éloignés un temps.
C'est ce qui a donné naissance à l'" Argentina Jazz ". Musique à nulle autre pareille, disions-nous. En effet, elle mélange savamment les rythmes argentins et les harmonies jazz, sans qu'on puisse dire qui prend le pas sur qui.
A quoi il faut ajouter la touche personnelle de chaque musicien : un brin de classicisme avec le piano de Di Giusto, le lyrisme haletant et explosif du soprano de Girotto, qui se déchire littéralement sur son instrument, la rondeur et le moelleux de la basse, (acoustique ou six cordes, c'est selon) et, enfin, la polyvalence à la fois rythmique et musicale de Minino Garay, qui jongle entre la batterie, le cajòn et les percussions traditionnelles.
Les compositions originales (à l'exception de " La Oncena ", d' Eduardo Lagos), partagées entre Girotto, Di Giusto et Buschini, sont interprétées avec émotion et beaucoup d'intensité. Elles signalent un sens aigu de la construction thématique, appuyé par de solides arrangements. C'est là un jazz résolument actuel, alternant moments de grâce et de délicatesse dans une atmosphère typiquement argentine, sans pour autant se focaliser sur le tango, et où l'on entend parfois un cri, dont - comme le dit si bien Gerardo di Giusto - " on ignore s'il s'agit du cri d'une nation ou de l'humanité tout entière. "
La difficulté, dans cet exercice de style qu'est le mélange de deux traditions et l'opposition entre modernité et tradition, est que l'on peut rapidement tomber dans le convenu, le déjà vu et l'insipide. Or, il n'en est rien ici. Grâce à l'excellente interprétation et à la qualité d'improvisation des solistes, la force qui habite cette musique suggère chez ces musiciens ce supplément d'âme indispensable à qui veut mener une vie moins prosaïque.
Et si vous avez la chance de croiser la route de ce quartet, en tournée actuellement dans toute l'Europe, allez les écouter ! Bien entendu, l' " Argentina Jazz " prend toute sa mesure sur scène, et rien que pour voir Minino derrière sa batterie ou Girotto se pliant en quatre pour tirer des suraigus de son sax, cela vaut plus que la peine de se déplacer."
Pierre-Georges Grunenwald pour
http://www.citizenjazz.com.

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