Jeudi 7 Mars 2013
20h30
Théâtre
Charleville-Mézières
Gaïa Cuatro
invite
Paolo Fresu
(Japon/Argentine/Italie)
photos Daniela Zedda, Michel Renaux et Dominique Rieffel. montage Michel Lhuillier
Paolo Fresu : trompette, bugle
Gerardo Di Giusto : piano
Aska Kaneko : violon
Carlos "El Tero" Buschini : basse
Yahiro Tomohiro : percussions
en partenariat avec le Théâtre de Charleville-Mézières
Réservations : Théâtre
03 24 32 44 50
tarif plein : 19 € / abonnés, adhérents CAJ : 16 €
étudiants, - de 18ans : 11 €
Gaïa Cuatro invite Paolo Fresu
L'intensité et le caractère fougueux de la musique argentine mélangés au raffinement de la tradition musicale japonaise, le tout enluminé par les notes somptueuses d’un des plus grands trompettistes de la scène européenne.
Gaïa Cuatro, quartet exceptionnel, est né de la rencontre entre deux des musiciens les plus emblématiques de la scène jazz japonaise et deux musiciens argentins particulièrement inventifs.
La virtuosité époustouflante de la violoniste Aska Kaneko est servie ici par l'écriture à la fois sophistiquée et flamboyante du compositeur Gerardo Di Giusto (par ailleurs co-leader de Cordoba Reunion), pour former un ensemble auquel répond, dans un parfait équilibre, la rythmique tout en finesse que tisse le surprenant dialogue entre le bassiste Carlos "El Tero" Buschini et le percussionniste Yahiro Tomohiro.
Après deux cds fort bien accueillis, Gaïa Cuatro a invité pour "Haruka", son troisième enregistrement, le trompettiste mondialement connu Paolo Fresu. Le musicien sarde s’est magnifiquement intégré dans leur univers auquel il a apporté sa sensibilité et la sonorité incomparable de sa trompette.
Cinq musiciens qui portent l'art de l'improvisation à son excellence, avec une liberté de ton aux antipodes des conventions établies, façonnant au passage une musique totalement inédite, mais rendue étonnamment familière par son naturel et son élégance.
A deux reprises, Gaïa Cuatro a conquis le public de l’Auditorium du Conservatoire, et Paolo Fresu celui du Théâtre. Leur association sera l’occasion d’un grand moment qui devrait séduire tout à la fois les amateurs de jazz, de world, et de musique classique.Vidéos :
BIOGRAPHIES
PAOLO FRESU
Paolo Fresu trace une voie absolument singulière dans le paysage jazzistique contemporain imposant le charme d'un univers fragile et raffiné avec un style inventif dans la lignée de Miles Davis, un son feutré et délicat qui n’est pas sans évoquer Chet Baker.
Sideman sur plus de 250 disques, titulaire en son nom propre d’une trentaine d’autres albums, Paolo Fresu a réussi cet exploit de retranscrire l’esprit profond de son pays.
Paolo Fresu est l’un des plus grands trompettistes de jazz d’aujourd’hui, l’un des plus titrés et l’un des plus sensibles et généreux.
Paolo Fresu, c’est surtout une sonorité, pleine, claire, tranquillement joyeuse, dont il émane une certaine lumière, directement inspirée de ses maîtres, Miles Davis et Chet Baker.
Dans sa trompette coule la même sève qui a donné du prestige et du glamour à la nouvelle vague du jazz européen et une sonorité tendrement acidulée, avec ce quelque chose de tranchant dans le phrasé, elliptique et somptueusement délié, ces lignes nettes, précises, élégantes et simultanément une certaine langueur méditerranéenne, une sensualité ultra sophistiquée toute en nuance.
GERARDO DI GIUSTO
Le pianiste compositeur Gerardo Di Giusto est né dans la ville de Cordoba, en Argentine. Après avoir suivi le Conservatoire National de Cordoba, il s’installe à Paris où il poursuit ses études musicales au CIM et obtient le diplome Supérieur de Direction à l’Ecole Normale de Musique de Paris.
Longtemps pianiste et arrangeur d’Orlando Poleo, de Julia Migenes et d’Amelita Baltar, ( la chanteuse d’Astor Piazzolla ), Gerardo Di Giusto conduit par ailleurs son bouillant quintet à cordes « Camerata Ambigua » au très remarqué premier album « La Cambiada ».
Il est également l’un des membres fondateurs de « Cordoba Reunion » avec Mino Garay, Javier Girotto et Carlos « El Toro » Buschini, qui fit un triomphe au concert auquel nous l’avions convié à Charleville en Janvier 2006.
Gerardo di Giusto est aussi l'auteur d'un magnifique enregistrement solo :
“Imaginario” (label Mañana distrib. Naive), dans lequel il développe avec virtuosité ses compositions en se focalisant sur l’improvisation. En partant d'un ancrage dans la musique argentine, Di Giusto s’envole vers les frontières du jazz et de la musique classique pour transgresser les styles en allant vers une dimension plus universelle.
« il change ostensiblement la perspective de la musique argentine actuelle ». Le Monde de la Musique
Gerardo di Giusto débute en 2013 une résidence de 2 ans auprès du Big-Band du CRD de Charleville-Mézières.
ASKA KANEKO
Aska Kenako débute le violon à l’âge de 4 ans, étudie la musique classique et la théorie musicale, avant de remporter à l’adolescence le grand prix international de composition pour quatuor à Londres où elle s’installe en 1994 avec « Mekong Zoo », sa première formation.
Avec une incroyable énergie, Aska lance ensuite de nombreux projets internationaux particulièrement intéressants : le « Aska Strings Unit », une formation de 30 musiciens dont elle compose l’ensemble du répertoire, « The Voice Project » qu’elle lance avec Akira Inoue en 1995 ( où elle s’illustre comme vocaliste ), le « Asian Fantasy Orchestra » et le « Asian Bow String Orchestra », deux grands projets pan-asiatiques qui explorent durant une dizaine d’années les grandes traditions musicales asiatiques ( Inde, Japon, Chine, Mongolie, Corée, Indonésie, Uzbekistan ). En 1998, elle est récompensée à New-York d’un « Bessie Music Award » pour sa collaboration avec « Yoshiko Chuma & the Crash Orchestra ».
A la fin des années 90, elle se fait connaître au violon électrique en trio avec Akira Inoue et le batteur Hideo Yamaki avant de revenir plus tard au violon acoustique avec son quartet actuel. Parmi ses collaborations les plus récentes, citons son travail avec plusieurs pianistes japonais ( Makoto Ozone, Satoru Shinoya, Yosuke Yamashita ), qui donnera naissance à l’album « Betweeness ».
Aska est en outre connue au Japon en tant que compositeur et directeur musical de quelques-uns des plus importants projets de théâtre du pays.
Avec les différentes formations qu’elle a dirigées, Aska a enregistré une bonne douzaine d’albums, dont vous pouvez trouver les références sur le site de Gaïa Quatro.
TOMOHIRO YAHIRO
Né à Tokyo, Tomohiro Yahiro passe dix années de son enfance aux îles Canaries où il apprend la batterie et les percussions avec des groupes locaux de latin-rock. De retour au Japon en 1980, il se fait rapidement remarquer par Kazuo Yoshida, le leader du groupe « Spick & Span », rencontre décisive qui déclenche le début de sa carrière professionnelle.
Il entame alors une longue série de collaborations avec des musiciens tels que Yosuke Yamashita, Shigeharu Mukai, Kazuhutu Umezu....et le groupe « Coba ».
Il est membre du groupe rock « Jagatara », très connu au Japon, et collabore avec « Shakushain », l’un des plus célèbres groupes de jazz japonais.
Il travaille également avec de nombreux musiciens étrangers tels que Jorge Cumbo, Alex Acuna, Toninho Horta, et récemment avec l’ensemble de percussions sénégalais « Sophie Ker GI ».
CARLOS « EL TERO » BUSCHINI
Carlos Buschini est né à Nespenaderos, une province de Cordoba en Argentine, vit aujourd’hui en Italie et travaille entre Paris, l’Argentine et les Etats-Unis
Après des études de guitare classique, basse électrique et contrebasse durant lesquelles il croise des musiciens tels que Franco D’Andrea, Alain Caron, M. Stanchev...il participe à de nombreuses formations.
Il a notamment collaboré avec Julien Lourau, Nicolas Folmer, Bojan Z, Daniel Garcia-Bruno, Laurent De Wilde, Gustavo Ovalles, Magic Malik, Daniel Mille...
Carlos Buschini est également l’un des membres fondateurs de « Cordoba Reunion », et de "Madre Tierra", avec Javier Girotto aux saxophones, Natalio Luis Mangalavite au piano et Daniel Garcia Bruno à la batterie.