Né en 1973 à Wolfsburg en Allemagne, Daniel Erdmann commence le saxophone à l’âge de dix ans et étudie au Conservatoire National Hanns Eisler à Berlin de 1994 à 1999, avec des professeurs tels que Gebhard Ullmann, Jiggs Whigham ou Aki Takase.
Dès 1994, il fonde le Daniel Erdmann Trio avec le contrebassiste Martin Klein et le batteur Matthias Trippner et en décembre 1998, le trio germano-finlandais Momentum Impakto avec le guitariste Kalle Kalima et le batteur John Schröder qui enregistre un album en 2000 pour Jazz4ever Records et mène plusieurs tournées en Finlande et en Estonie. Il enregistre la même année un album à New York avec Chris Dahlgren (contrebasse) et Benno Gluesenkamp (batterie) qui parait en 1999 sur le label Timescraper. Ce trio donnera également de nombreux concerts en Allemagne et en Espagne.
En 1998, Daniel Erdmann intègre l’ensemble du saxophoniste Gebhard Ullmann, Ta Lam 10, avec lequel il participera à des tournées aux Etats-Unis, Canada, des festivals internationaux dans toute l’Allemagne et en France.
Daniel Erdmann fonde son propre groupe en 1999 sous le nom de Erdmann 2000, aux côtés du guitariste Frank Möbus, du contrebassiste Johannes Fink et du batteur John Schröder, trois musiciens emblématiques de la scène berlinoise des musiques improvisées. Leur premier album est sorti chez Jazz4ever Records et depuis, cette formation a donné plus d’une centaine de concerts en Europe.
En 2001, il obtient une bourse du Haut-Conseil Culturel Franco-Allemand pour s’installer à Paris. Dès lors, il se partage entre la France et l’Allemagne et vit depuis peu à Reims.
Le second album de Erdmann 2000, rebaptisé Erdmann 3000, Welcome to E3K, a été publié en 2004 par le label Enja Records et a rencontré un excellent accueil de la critique. Le dernier enregistrement, Supermicrogravity, dans lequel apparaît le tromboniste français Yves Robert, parait en mars 2007, toujours chez Enja, distribué en France par Harmonia Mundi et donne lieu a une tournée européenne d’une trentaine de dates. Un nouvel album, Live in Berlin, est attendu en octobre 2010 chez Quark Records.
Daniel Erdmann est également membre depuis 2002 du trio Das Kapital, basé à Paris, aux côtés du guitariste danois Hasse Poulsen et du batteur français Edward Perraud. Avec ce trio il produisent un premier album, All Gods have Children, des spectacles associant cinéma et improvisation avec les cinéastes suisses Nicolas Humbert et Martin Otter, Wonderland (2006), puis Lenin on tour (2008). Leur dernier album, Ballads & Barricades (2009), est dédié au compositeur allemand Hanns Eisler et remporte un indéniable succès auprès de la presse spécialisée, leur permettant de donner de nombreux concerts en festivals et clubs dans toute l’Europe.
En 2007, Daniel Erdmann intègre l’ensemble nlandais du saxophoniste Miko Innanen, Innkvisitio, avec lequel il participe à plusieurs tournée européennes et vient d’enregistrer un nouvel album qui sortira en octobre 2010, chez le label nlandais Tum Records.
Depuis 2006, Daniel Erdmann a débuté une collaboration avec le pianiste Francis le Bras et intégré le collectif artistique Vents d’Est. Leur premier album en duo, vivement remarqué par la critique parait en 2008. Cette collaboration les amène également à travailler avec le poète André Ze Jam Afane que ce soit dans le cadre d’un répertoire de concert, Bulu-Fulassi, ou d’interventions pédagogiques en milieu scolaire, Enfants de la musique. Ce trio se produit au rythme d’une quarantaine de représentations par an et le premier album, Les parlophones, vient de paraître en février 2010.
Hasse Poulsen, guitare
Né au Danemark en 1965, Hasse Poulsen a grandi à Copenhague et a commencé la musique par l’étude du violon, sans conviction. À treize ans, il choisit finalement la guitare, débute par le flamenco avec Christian Sievert et la chanson avec Tom Bailey. Au lycée, Karsten Houmark lui enseigne les techniques de la guitare et la théorie du jazz.
Après une année passée aux Etats-Unis, il revient au Danemark et intègre le Conservatoire Royal de Jazz, Rock & Folk. Parmi ses professeurs on trouve Ed Thigpen, Horace Parlan ou encore NHØP, mais le premier musicien qui l’ait influencé est son oncle, guitariste également. En amateur de jazz éclairé, il lui offre ses premiers albums : Jelly Roll Morton, Louis Amstrong, Fats Waller et Big Bill Bronzy. Parallèlement le jeune Hasse écoute tous les musiciens de passage à Copenhague (Dexter Gordon, Sonny Stitt, Dizzy Gillespie, etc.) tout en se plongeant dans les productions danoises de Pierre Dørge, Jesper Thilo, NHØP, Jesper Lundgaard, et beaucoup d'autres.
En ce qui concerne la composition, Hasse Poulsen a été fortement influencé par la musique contemporaine avec des compositeurs tels que Ligeti, Stockhausen, Nørgaard, Xenakis et Bent Sørensen avec qui il a fait des études pendant 2 ans, et s’est beaucoup inspiré des idées de John Cage et du mouvement Fluxus. Depuis 1990 il travaille un langage de jazz basé sur les structures de la musique contemporaine. Cette quête l’a conduit vers la musique improvisée où des musiciens tel Derek Beiley, Keith Rowe, John Butcher, Joëlle Léandre ont créé un grand espace pour la musique innovante.
Depuis quelques années Hasse Poulsen tente de rendre ce langage atonal et libre plus accessible en le mélangeant avec des inspirations du jazz traditionnel, du rock et de la chanson. Ce travail a largement été inspiré par Louis Sclavis avec qui il a partagé la scène pendant cinq ans dans le quartet Napoli's Walls.
Hasse Poulsen dirige le trio Sound of Choice depuis 1991, le quintet Progressive Patriots depuis 2008. Il codirige le quartet Speeq, le trio Roy / Poulsen / Chevillon, un duo avec Marc Ducret, le nouveau quartet We Are All Americans et bien sûr Das Kapital, et ... Il joue également dans le quartet d’Hélène Labarrière, Sol12 de Luc Ex et Vision 7 de Pascal Niggenkemper.
Edward Perraud,
batterie & percussions
Une frénésie de jouer, dans le plus pur sens du terme, une soif de musique et de création qui le conduisent à embrasser tous les genres, sans a priori.
Il commence la guitare à l’âge de huit ans, puis apprend le trombone et la percussion classique au CNR de Rennes. Après une maîtrise de musicologie à l’Université de Rennes, il s’intègre dès 1996 le cursus doctoral de l’IRCAM avec Hugues Dufour où il obtient un DEA (EHESS/ENS/IRCAM) concernant l’analyse de la musique de Tristan Murail. Il entre au CNSM de Paris dans la classe de Michael Levinas la même année où il obtient un premier prix d’analyse deux ans plus tard. Aujourd’hui doctorant sous l’égide de Jean-Marc Chouvet, sur la généalogie de l’idée en musique.
La musique classique, contemporaine, le jazz, la musique indienne qu’il étudie avec Biplab Battacharia à Calcutta et l’improvisation libre marquent profondément son jeu de percussionniste. On le retrouve aussi bien sur la scène du jazz moderne (Yves Robert, Sylvain Kassap, Joe Rosenberg…) que dans l’improvisation libre (duo Calx avec Jean-Luc Guionnet, Hubbub…), la musique contemporaine (travail de composition) ou la scène rock alternative (Temsion, BIG avec Frederick Galiay).
On compte aujourd’hui à son actif une quarantaine de disques sur de nombreux labels du monde entiers. Il a créé Quark-Records, son propre label en 2005, sur lequel paraissent les albums du trio Das Kapital avec Hasse Poulsen et Edward Perraud.
Depuis 2005, il est devenu important pour lui de participer à des projets plus vastes ne touchant plus la seule musique.Il est d’ailleurs musicien et comédien dans une pièce de Jan Fosse mise en scène par J.-C. Blondel avec Michel Baudinant et Laurence Mayor.
Il rencontre le cinéaste Nicolas Humbert (Step across the border) avec qui naît le projet itinérant Wonderland qui voit le jour en 2006 avec les musiciens Daniel Erdmann et Hasse Poulsen aux côtés des cinéastes Nicolas Humbert et Martin Otter. Depuis dix ans, il a eu l’opportunité de jouer avec de nombreux musiciens des scènes européennes et américaines tels que Paul Rogers, Dan Warburton, John Butcher, John Edwards, Johannes Bauer, Bernard Lubat, Michel Portal, Vincent Courtois, Daunik Lazro, Jean-Luc Cappozzo, Didier Petit, Camel Zekri, Lucias Recio, Olivier Benoit, Peter Scherr, Marc Helias, Itaru Oki…
Batteur, percussionniste, compositeur, improvisateur, chercheur et partisan du don de soi, Edward Perraud revendique un parcours loin des chapelles où tout doit être possible.