Théâtre
de Charleville-Mézières
photo Arno Weil
YOM
"Le Silence de l'Exode "
Yom : clarinettes, composition
Farid D. : violoncelle
Claude Tchamitchian : contrebasse
Bijan Chemirani : zarb, daf, bendir
en partenariat avec le Théâtre de Charleville-Mézières
tarif plein : 19 €
Abonnés Théâtre, Adhérents CAJ : 16€
Etudiants, demandeurs d'emploi : 11 €
Réservations : Théâtre
03 24 32 44 50
Clarinettiste virtuose et compositeur inspiré, Yom a conçu "Le Silence de l'Exode" comme un voyage en double miroir, entre puissante ancestralité et étonnante modernité.
Partant de l'épisode historique et fondateur de la sortie d'Egypte
du peuple juif et de ses longues années d'errance dans le désert
du Sinaï, Yom se plonge dans la confrontation universelle de
l'humain avec sa solitude existentielle, au travers de tous les
exodes, quels que soient leur point de départ et leur destination.
Yom livre une traversée hypnotique d'un ailleurs mystique, à la
croisée des musiques juives, orientales et moyen-orientales.
Il ménage également des espaces d’improvisation aux trois
musiciens qui l’accompagnent. L’aîné de ses complices est
Claude Tchamitchian, contrebassiste de jazz contemporain
(Dave Liebman, Andy Emler...), improvisateur hors-pair dont le
lyrisme s’enracine dans les origines arméniennes. Farid D, lui,
est passé maître dans l’art de jouer les musiques orientales au
violoncelle. Quant à Bijan Chemirani, héritier virtuose d’une
lignée de percusionnistes persans, il ancre son jeu de daf, de
bendir ou de zarb dans les musiques actuelles.
Un pied dans la tradition, l’autre dans la musique savante
occidentale, ces musiciens à la double culture entrelacent
les musiques et les sensibilités orientales, moyen-orientales,
maghrébines, juives et arméniennes.
«Présentée lors du dernier Festival d’Ile de France, la création "Le Silence de l’Exode" vient s’ajouter à la liste hétéroclite des projets avec lesquels le clarinettiste Yom tourne régulièrement. Loin des fantaisies rock-electro de ses Wonder Rabbis, il y met en musique, en configuration acoustique, la sortie d’Egypte, mythe fondateur du peuple juif : un retour aux sources réinventé pour ce créatif invétéré, qui relit la tradition klezmer en puisant à la fois aux racines ashkénazes et aux sonorités séfarades. De ces quarante années d’errance dans le désert, il exalte ainsi les accents les plus mystiques, accompagné par les archets de Farid D, au violoncelle oriental, et de Claude Tchamitchian, à la contrebasse, ainsi que par les percussions iraniennes (zarb, daf et bendir) de Bijan Chemirani. Les envolées répétitives et véloces de sa clarinette, qui rappellent ses furieuses variations en duo avec Wang Li, mènent à la transe. Ces solos très denses alternent avec des mesures plus dépouillées, plus méditatives. Le tout traduit dans un juste équilibre les craintes, les espoirs et l’indéfectible ferveur éprouvés dans l’Exode.» Anne Berthod, Télérama
le site de YOM
Une vidéo dans le cadres du Festival Banlieues Bleues 2013
voir teaser de l'album :
"Après "With love" et "The Empire of Love", le clarinettiste virtuose et aventurier du son klezmer Yom sort sa création "Le silence de l’Exode" et nous emmène au coeur du mythe fondateur de la traversée du désert. Fidèle à la version scénique, le disque, accoustique jusque dans le mix, a été enregistré dans les conditions du live, pour un son pur, naturaliste, qui s’accommode des craquements de parquet et de chaise, des bruits de clés de clarinette ou du bruissement d’une page tournée. L'élégance, la richesse et la finesse tant des compositions que de l'interprétation font de ce voyage musical et spitituel un album divin."
FIP RADIO
"Malgré la présence de musiciens familiers (Claude Tchamitchian, Bijan Chemirani, Darid D. ,J'aurais certes quelques difficultés à classer "Le Silence de l'Exode" dans le jazz strict, mais cependant aucune pour affirmer sa supériorité sur n'importe quel autre clarinettiste actuel affilié à ce genre, en termes d'innovation, de technique, de générosité ... "
Jonathan Glusman. CHOC de l'année . Jazzmagazine Février 2015
BIOGRAPHIES :
photo Françoise Esteban
YOM
La légende veut que Yom ait découvert sa vocation à 5 ans en écoutant Pierre et le Loup de Prokofiev. Démarre alors pour lui l’apprentissage de la clarinette classique qu’il complètera à l’adolescence par l’exploration des musiques klezmer d’Europe de l’Est. Celles-ci deviennent son terrain d’expression privilégié, mais il n’aura de cesse de les revisiter et de les mêler aux influences qui l’ont nourri à l’adolescence, le rock et les musiques électroniques.
2010 voit la naissance de son groupe les Wonder Rabbis avec lequel Yom enfile le costume de super-héros venu répandre son amour pour la musique, qu’elle vienne d’Europe de l’Est ou d’influences plus électriques et actuelles.
Avec Manuel Peskine, Sylvain Daniel et Emiliano Turi, Yom sort en 2011 l’album With Love au son post-rock klezmer psychédélique.
Galvanisé par les concerts qu’ils donnent aux quatre coins de la France devant un public fervent et dansant, Yom propose, avec encore plus d’amour, un deuxième volet foudroyant à leurs aventures et qui verra le jour à l’automne 2013 : The Empire of Love …
Présentée lors du dernier Festival d’Ile de France en 2012, la création Le Silence de l’Exode présente un aspect bien différent de la musique de YOM : dépouillée, méditative, mais tout aussi hypnotique.
« Le clarinettiste klezmer Yom est un virtuose inventif et drôle. (…) Un musicien qui a de la fantaisie, de l’audace et du caractère, cela fait suffisamment de raisons pour aller l’écouter sur scène. » Le Monde Magazine
« Entre rock psyché et musique klezmer, le talentueux clarinettiste envoie du gros son au kilo, sans se départir de sa délicatesse, de sa musicalité et de son humour légendaire. » Mondomix
« La musique klezmer, Yom l’a reçue en héritage. Depuis, ce boulimique fantasque fait vivre la tradition pour lui donner d’autres couleurs. » Télérama
Discographie :
- 2004 : The Golem On The Moon (sous le pseudonyme Yomguih, en duo avec le pianiste Denis Cuniot, Buda Musique.
- 2008 : New King of Klezmer clarinet (en hommage à Naftule Brandwein, Buda Musique
- 2009 : Unue, Buda Musique
- 2011 : With love (Yom & The Wonder Rabbis), Buda Musique
- 2012 : Green Apocalypse (en duo avec le joueur de guimbarde Wang Li, Buda Musique
- 2013 : The Empire of Love, Jazz Village
- 2014 : Le Silence de l'Exode (avec Claude Tchamitchan, Farid D et Bijan Chemirani, Buda Musique
Bijan CHEMIRANI
Liban
Il a appris le zarb auprès de son père Djamchid et de son frère Keyvan. Encouragés par ces derniers, il se produit très jeune en concert, accompagnant des musiciens tels que Ross Daly, Hosseim Oumoumi, Socratis Sinopoulos, Patrick Vaillant, Henri Agnel, Juan Carmona et des chanteuses comme Amina Alaoui, Parissa, Houria Aichi.
Il participe également à des concerts de jazz avec Chico Freeman, Albert Mangelsdorff, Percussion Orchestra, Jean-Marc Padovani, Renaud Garcia-Fons... Parallèlement, il apprend le répertoire iranien sur le katmantché auprès de Cyrus Rangbar. En 1999, il compose la musique du documentaire de Pascal Vacelin Le Pouvoir du FMI pour ARTE ainsi que des musiques pour le théâtre. A 22 ans il signe, "Gulistan, jardin des roses" chez "l'empreinte digitale" son premier album réalisé entre Athènes et Marseille avec la complicité de Ross Daly.
Avec le merveilleux Trio Chemirani, il parcourt le monde et enregistre avec des musiciens prestigieux tels que Renaud Garcia-Fons, Omar Sosa, Ballake Sissoko, Titi Robin ...
voir une vidéo du Trio Chemirani
Claude TCHAMITCHIAN
Depuis 20 ans, le contrebassiste Claude Tchamitchian travaille dans différents domaines artistiques : création de musiques originales pour la danse et le théâtre, toutes ces créations étant toujours jouées et intégrées dans les différents spectacles. En 1994, il co-fonde « Emouvance », label discographique et structure de production basé à Marseille. Il développe des projets artistiques qui s’inscrivent tous dans le monde de la musique actuelle écrite et improvisée. En 2012, il crée à Marseille le festival «les émouvantes», un rendez-vous thématique musical annuel. Depuis plus de 20 ans, il s’investit régulièrement dans des projets pédagogiques, en tant qu’artiste associé, sur des résidences, ou bien encore en tant qu’intervenant auprès de publics très divers, amateurs ou professionnels.
Contrebassiste présent sur la scène jazz et impro depuis le milieu des années 80, il a joué avec Eric Watson, Christof Lauer, Andy Sheppard, Linda Sharrock, Dave Liebman, André Jaume, Marc Ducret, Beñat Achiary, Mat Maneri, Herb Robertson, Tony Hymas, Michel Portal, Gian Luigi Trovesi, Barre Phillips, Ray Anderson, Ersnt Reiseger, Henri Texier, Jean-Marie Machado, Phil Minton, Kent Carter, John Tchicaï, Chris Biscoe, Jimmy Guiffre, Andy Emler...
voir une vidéo de Claude Tchamitchian
FARID D
Le violoncelliste Farid D est aussi à l’aise avec des ensembles de musique classique qu’avec -M- ou Sonic Youth. Il a su développer un son proche des musiques orientales et du oud .
"J’ai rencontré Farid D lors de l’enrégistrement d’un disque de musique contemporaine (!), je l’ai entendu dans un coin jouer du violoncelle comme d’un oud, en quart de ton et pizz déchaînés, j’ai immédiatement compris qu’on avait la même vision de la musique." YOM