Parallèlement à une carrière de batteur qui l'a amené à jouer avec les plus grands, et à des collaborations régulières avec Eric Watson, Henri Texier, l'ONJ de Paolo Damiani, Joachim Kühn, Jean-Marc Foltz, Claude Tchamitchian, Yves Rousseau, Christophe Marguet mène ses projets de leader-compositeur depuis 1993, année de la fondation de son propre trio, avec Sébastien TEXIER et Olivier SENS. Il remporte en 1995, le premier prix d’orchestre au concours de la Défense, ainsi que le premier prix de composition.
Il reçoit le « DJANGO D’OR » (Révélation Espoir Français) et est nommé « TALENTS JAZZ 1998 » (Adami) pour son premier disque en trio "Résistance poétique".
Il s’est produit dans la plupart des grands festivals de Jazz européens et a joué dans de nombreux pays étrangers.
Il a participé à des enregistrements pour des films de Bertrand Tavernier « Ça commence aujourd'hui »,
musique Louis Sclavis et « Holy Hola », musique d’Henri Texier.
Après différents projets en trio, quartet ou sextet, il reprend le nom de "Résistance Poétique"pour qualifier son nouveau quartet, avec lequel il enregistre son cinquième album en leader. (Choc Jazzman de l'année 2008)
Cet orchestre est le reflet d’une entente et d’une complicité intenses. Une forte volonté rassemble les musiciens, celle d’échanger et de partager une musique d’aujourd’hui à travers laquelle le jazz résonne à plein poumon.
Fruit d’un long travail de maturation, c’est aussi un acte engagé, essentiel et vital, clamant haut et fort avec dignité un chant résistant et poétique.
"Ce n’est pas un hasard si le quartet formé par le batteur de Henri Texier s’appelle « Quartet Résistance Poétique ». Car c’est bien de cela dont il s’agit lorsque l’on écoute cet album.
C’est bien cela qui s’en dégage, une force poétique dès les premières notes, une sorte d’exaltation contenue qui, inexorablement monte au bord de l’âme. Il y a quelque chose de très fort au-delà de la musique elle-même. Quelque chose de mystique peut-être.
Et si « Itrane » veut dire « étoile » en berbère, elle brille ici, dans l’ouverture de cet album au firmament de celle du saxophoniste presque homonyme. Mais cette musique là n’a pas pour vocation de valoriser tel ou tel instrument, tel ou tel musicien (ici tous exceptionnels) mais de raconter une histoire intime qui ne peut que bouleverser parce qu’elle porte réellement en elle sa part d’universalité dans laquelle chacun peut trouver des résonances personnelles. Se l’approprier. A commencer par le quartet imprégné de l’intelligence du texte. Car cette musique voyage, progresse, évolue autour d’histoires émouvantes....
C’est la première fois que Christophe Marguet dans son quartet ajoute un piano à sa formation. Son pari est ici gagnant tant Bruno Angelini y est lumineux, apportant un sens du contraste, du décalage où il n’est pas moins question de poésie mais sous une autre forme, une poésie plus folle, désespérée peut-être. Dès lors et bien loin d’un album de batteur, ce sont les talents d’un compositeur qui signe ici toutes les compositions que nous découvrons avec grâce et beauté. Autour de ces morceaux superbes, la rencontre de ces quatre musiciens provoque alors un choc qui est, vous l’avez compris de l’ordre de l’émotionnel. Si cette musique souvent se murmure, si l’émotion se crie aussi au bord du paroxysme, c’est qu’elle parle fort à l’âme. Et nous bouleverse."
Jean-Marc Gelin - Les Dernières Nouvelles du Jazz
"Du chant avant toute chose, pourrait clamer Christophe Marguet. Programme respecté à la lettre sur Itrane, bel album par l’écriture, mais aussi par l’homogénéité d’un quartet où chaque intervention nourrit la musique plutôt que l’ego. L’expérience du compositeur et la sûreté des musiciens permet une justesse de proportions qui donne à cette musique l’apparence du naturel et la rend accessible à un large public, qu’elles qu’en soient les complexités sous-jacentes."
Laurent Poiget - Citizenjazz