Réservations:

Gillet Musique

03 24 33 05 27

à partir du 2 mars

tarif plein : 13 €

adhérents CAJ : 10€

étudiants, - de 18ans,
demandeurs d'emploi : 6.50€


jeudi 11 mars
2010

Auditorium ENMD

CHARLEVILLE-MÉZIÈRES

Daniel Erdmann
Francis Lebras
Duo


photos Alain Julien


Francis Lebras : piano / Fender Rhodes

Daniel Erdmann : saxophone ténor


 

 

 


lire la chronique sur Citizenjazz

 


Le duo est la formule idéale pour mettre en avant la rencontre et la complicité de deux instrumentistes-improvisateurs. Mais c’est aussi une formule sans filet, qui ne peut fonctionner sans la confiance mutuelle que se portent les deux partenaires.
L’association du saxophoniste Daniel Erdmann et du pianiste Francis Le Bras est le croisement et l'addition de deux univers, l’harmonie et la mélodie, de deux conceptions de la musique et de l’improvisation.
La liberté artistique, posée comme principe de cette rencontre, permet aux deux histoires contées ici de se dérouler en parallèle, pour se rejoindre au moment opportun.




Daniel Erdmann

saxophone ténor

Né en 1973 à Wolfsburg en Allemagne, Daniel Erdmann a commencé le saxophone à l’âge de dix ans et a étudié au conservatoire National Hanns Eisler à Berlin de 1994 à 1999, avec des professeurs tels que Gebhard Ullmann, Jiggs Whigham, Aki Takase. En 2001, il obtient une bourse du Haut-Conseil Culturel Franco-Allemand pour s’installer à Paris. Dès lors, il se partage entre la France et l’Allemagne et vit depuis peu à Reims.
Daniel Erdmann a fondé son groupe en 1999 sous le nom de Erdmann 2000, aux côtés du guitariste Frank Möbus, du contrebassiste Johannes Fink et du batteur John Schröder, trois musiciens emblématiques de la scène berlinoise des musiques improvisées. Le premier album est sorti chez Jazz4ever Records. Depuis, cette formation a donné plus d’une centaine de concerts en Europe.
Le second album de Erdmann 3000, «Welcome to E3K», est paru en 2004 sur le label Enja Records et a rencontré un excellent accueil de la critique. Le dernier enregistrement, "Supermicrogravity’", dans lequel apparaît le tromboniste Yves Robert, est sorti en mars 2007, toujours chez Enja, distribué en France par Harmonia Mundi et a donné lieu à une tournée européenne d’une vingtaine de dates.

Daniel Erdmann a créé pour les Flâneries Musicales de Reims en 2009 "Patchwork Dreamer", avec Francis Le Bras au piano, Johannes Fink à la contrebasse, John Betsch à la batterie, Alain Julien à la vidéo et Papa Diabaté au chant et à la kora.

Daniel Erdmann est également membre avec Hasse Poulssen et Edward Perrault du trio "Das Kapital", dont le second album "Ballads & Barricades", consacré à la musique de Hans Eisler, est une réussite incontestable saluée par la presse spécialisée.


Francis Le Bras
piano & fender rhodes

Né en 1955, Francis Le Bras a commencé la musique par des études de piano classique avant d’être initié au jazz par les pianistes Michel Grailler et Bernard Maury qui lui ont transmis la passion de l’harmonie.
Jusqu’en 1995, il a animé le jazz-club "Le Croque-Notes" à Reims, où il a joué entre autres avec Serge Lazarévitch, Olivier Cahours, Éric Daniel, Serge Adam, Cacao Queiroz, Raul De Souza, Jean-Michel Couchet, Marie-Ange Martin, Vincent Courtois, Patrick Fradet...
En 1998, avec le trompettiste-compositeur Serge Adam, il est à l’origine de la formation "Vents d’Est", qui a permis de rassembler des musiciens venus d’horizons musicaux différents autour de projets communs, "Jazz Métis Project", ou encore "Bucarest", œuvre créée sur le parvis de la Cathédrale de Reims lors de l’éclipse de soleil du 11 août 1999, qui a donné lieu à un album enregistré dans les studios de Radio-France.
Actuellement, il partage son temps entre son propre travail musical, la direction artistique de plusieurs festivals (Reims Jazz Festival, Jazz Autour des Flâneries Musicales de Reims) et l’enseignement de l’Histoire du Jazz et de l’improvisation à l’Université de Reims.
Il joue dans" L’Homme-Avion" de Vincent Courtois et dans ses propres projets, pour lesquels il compose : le quartet "ALATA" (avec Olivier Py : saxophones, Emmanuel Brunet : contrebasse & Guilllaume Dommartin : batterie), un duo avec le saxophoniste allemand Daniel Erdmann et une collaboration régulière avec le slameur/conteur André Ze Jam Afane. ("Bulu-Fulassi : Les parlophones")
Il se reconnaît dans la musique de Bill Evans, Herbie Hancock, Ahmad Jamal, Abdullah Ibrahim, Keith Jarrett, mais également Sun Râ, Albert Ayler, Pharoah Sanders, Ravi Shankar...
Son expérience et sa formation musicale lui ont permis de développer un style d’accompagnement et d’improvisation très personnel. Richesses harmoniques et rythmiques se combinent pour produire un swing moderne et inventif, synthèse des grands courants du jazz moderne.

 

La presse :

"Ah, la belle surprise ! Honte sur nous : on ne connaissait ni Erdmann, saxophoniste ténor berlinois, ni Le Bras, claviériste rémois (piano et fender rhodes). On ne les oubliera plus. Rien de plus casse-gueule que le duo, mais chez ces deux-là, toujours en parfaite osmose, les (remarquables) compositions, méticuleusement agencées, qui leur servent de pistes d’envol ne limitent jamais, bien au contraire, le plaisir du jeu ouvert. Rigueur ntellectuelle et sensualité (Erdmann possède un son superbe – et ça chante !) : on ne s’en lasse pas !"
Bernard Loupias Le Nouvel Observateur

 

" Ceux-là s'écoutent à tout instant, se répondant l'un l'autre, questionnant tout autant leur propre identité en un dialogue fondé sur l'entente mutuelle. Ce qui, à la lettre près, constitue l'une des définitions admises du jazz actuel."
Jacques Denis Jazzman

"On savait que le patron du festival de jazz de Reims, Francis Le Bras, jouait du piano, qu'il était même une gloire locale. Et c'est avec une curiosité un peu inquiète que l'on voit arriver ce disque. Puis on l'écoute une première fois, une seconde, une troisième et l'on ne cesse de prendre un peu plus de plaisir à chaque écoute. Le premier constat est que l'on est loin de toute banalité dans l'écriture des lignes thématiques de Daniel Erdmann exposées à l'unisson sax-piano et énoncées de telle sorte qu'elles pourraient passer pour être inventées dans l'instant. Aucune banalité non plus dans les relations de dialogue et d'accompagnement, l'attribution des moments de parole improvisée, la façon dont ceux-ci se génèrent et dont les deux hommes s'écartent de la partition ou la rejoignent après avoir flâné séparément ou de concert, se donnant ici ou là quelques rendez-vous pour un bref pas de deux à demi écrit.
J'ai été récemment transporté par le saxophoniste allemand Daniel Erdmann lors d''un concert à Banlieues Bleues de Das Kapital (avec Hasse Poulsen et Edward Perraud). Je retrouve ici, tant sur le plan de la phrase que du son (mat, plus ou moins growlé, avec du souffle autour du timbre), ses allures vagabondes à la Heinz Sauer et il s'entend à merveille avec son comparse pour partir en maraude sans prétexte écrit. Mais il peut se laisser entraîner vers des prospectives plus ciblées, notamment sur les compositions de Francis Le Bras aux arômes post-tristaniens. Ce dernier va et vient du piano acoustique au piano électrique Fender Rhodes, jouant parfois les deux simultanément, avec une économie de moyens et une poésie qui évoquent Paul Bley, en plus rustique et plus minimaliste. Austère à première vue, mais si minutieux et si habité que l'on se laisse captiver comme au théâtre. On est tenté de passer en boucle ces différents actes pour en connaître dialogues et tirades par cœur."

Franck Bergerot

Ce duo révèle ici, en une sorte de récital inaugural tout son art des petites pièces, libres et subtiles, improvisations colorées, fougueuses, ou délicatement impressionnistes.

Cet album nous réconcilie - si besoin était - avec la formule classique saxophone ténor/piano. C’est que la séduction est immédiate : la conception n’est pas seulement intelligemment sensible, elle recèle aussi le charme de l’impromptu expérimental et des angles inattendus. Cette musique, jamais austère, on se l’approprie très vite : on découvre un étonnant sens de la construction, avec des tempos curieusement retenus et un lyrisme discret, un frémissement constant dans les lignes thématiques à l’unisson ou au contraire les jeux contrapuntiques.

Dans ces exercices de style variant nuances et atmosphères, le pianiste et directeur de festival Francis Le Bras (Reims) et le saxophoniste allemand Daniel Erdmann ont trouvé à s’accorder, croisant mystère et instantanés, installant une relation aboutie entre écrits et improvisations, dans l’exigence d’une dimension narrative et émotionnelle. Aventure duelle où il est question de moment poétique, où la fluidité et la lisibilité mélodique parcourent des compositions qui racontent presque toujours une histoire. Le disque se lit d’ailleurs dans la continuité - comme une suite délectable sur fond de son velouté de saxophone, lequel peut aussi devenir vibrant et tout en souffle. Le piano, quand il n’est pas remplacé ou doublé par le Fender Rhodes, est le compagnon précieux, inestimable, l’allié substantiel, inséparable.

Un étonnant duo qui parvient avec une économie rare à investir tout l’espace. Il faudra désormais, pour continuer à écrire l’art du duo, compter avec Francis Le Bras et Daniel Erdmann.

Sophie Chambon Citizenjazz

 

"Cette année encore, l'affiche fait saliver. Le saxophoniste ténor, Daniel Erdmann, ouvre le feu d'artifice. Ce Berlinois habite maintenant Reims. Le mensuel Jazzman vient d'attribuer la meilleure cotation à son disque sorti en juin (Das Kapital plays Hans Eisler, sur le label Quark). Il vient avec le pianiste Francis Le Bras, au jeu enveloppant. Le duo a sorti un album magique 2008 sur le label Vents d'Est."

Bruno Pfeiffer Libération

"...Une évidence saute aux yeux : ces deux là sont fait pour s’entendre. Le répertoire se construit autour de compositions des deux musiciens. Avec des thèmes joués à l’unisson, la musique se déporte lentement. Par un jeu de nuances et de couleurs surprenantes (tant dans leur nature que dans leurs enchaînements chronologiques), les deux musiciens glissent vers des sonorités et des prises de risques free. Francis Le Bras équilibre son jeu dans l’alternance du piano et du fender, Daniel Erdmann ponctue ses chorus d’embardées bruitistes, participant lentement mais sûrement à une perte des repères habituels.
Ils ne nous amènent jamais à ce que nous imaginions trouver, le pont tendu vers le point d’arrivée se construit à chacune de nos enjambées. Tout d’abord extrêmement déstabilisante, cette aventure nous prend rapidement, la mise en confiance effectuée, nous nous abandonnons complètement. Il ne s’agit pas uniquement d’un simple exercice de déconstruction. Ni même de l’utilisation de motifs éloignés de ceux de départ (comme le fantastique naît du différent, de ce qui est très grand ou très petit). Plutôt d’apparitions progressives, comme je le disais précédemment, de nuances et couleurs qui transforment et décalent les repères.
Ce concert est finalement une expérience très réussie et prenante d’une interprétation du réel. C’est d’ailleurs l’une des questions qui sont apparues au cours de l’échange d’après-concert : comment reconnaître, identifier et nommer les sensations qui naissent à l’écoute d’une musique ? Comment savoir que l’interprétation d’une composition correspond aux sensations que veut faire passer le musicien ?
Dès lors que ces questions se posent, il semble que l’essentiel est accompli: les émotions sont passées. Et comme les premières impressions sont parfois les bonnes, un message ne peut passer que si les deux musiciens entretiennent une relation de confiance et d’écoute mutuelle. Ces deux musiciens étaient faits pour s’entendre. A nous de les écouter."

Jean Delestrade

 

 





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