retour page d'accueil


Samedi 19 juin 2021

Amphithéâtre Pierre Mendès-France
SEDAN

Diederik Wissels "Pasarela"

co-production Médiathèque Georges-Delaw de Sedan/CAJ


photo Dominique Rieffel

Diederik Wissels : piano
Nicolas Kummert : saxophone ténor
Thibault Dille : accordéon
Victor Foulon : contrebasse


Un concert initialement programmé en avril 2020 qui s'est fait attendre ! Après Joce Mienniel et son projet "Babel" le 28 mai au TCM, c'est donc un signe évident que la vie culturelle reprend, avec un protocole d'accueil restrictif certes, mais on retiendra surtout le bonheur d'entendre et de voir  des musiciens sur une scène, face à un public qui savoure ces retrouvailles.

Avec "Pasarela" de Diederik Wisssels, on ne s'attendait pas à une explosion d'énergie contenue depuis des mois, mais plutôt au plaisir de partager des compositions subtiles pleines de tendresse et de mélancolie. Et c'est sur ce chemin que le quartet nous entraîne, en douceur, favorisé il est vrai par la chaleur moite de l'amphithéâtre Pierre Mendès-France en cette soirée orageuse. On est conquis par le son d'ensemble, les sonorités de l'accordéon, du saxophone et de la contrebasse se mêlant aux harmonies souvent inhabituelles du piano, sans qu'aucun ne cherche à prendre le dessus, se mettant au service des compositions de Diederik Wissels. On pense parfois au travail d'un Daniel Goyone, avec cette habilité à rendre parfaitement limpides des mélodies pas si évidentes que ça, aux arrangements très sophistiqués. Mais alors  que  Daniel Goyone évoque le soleil méditerranéen, Diederik Wissels se complaît dans les atmosphères nordiques, mélancoliques et introspectives, entraînant les auditeurs dans une douce rêverie.
Les compositions très écrites laissent néanmoins s'exprimer tout en retenue et subtilité les instrumentistes, développant de courtes lignes mélodiques enveloppant les thèmes, sans chercher à trop s'en échapper. L'accordéon de Thibault Dille excelle en ce domaine, tout en jouant le rôle de liant entre les sonorités des instruments. Nicolas Kummert possède un superbe son et donne chair aux mélodies, et Victor Foulon apporte une assise sereine, et quelques fioritures bienvenues. Quant à Diederik Wissels, il a su dompter le Pleyel un peu fatigué- le public ne s'en rend pas vraiment compte- pour enluminer ses compositions, ne se permettant de long chorus que sur les derniers morceaux, d'ailleurs les plus entraînants du répertoire.

Entre temps, Nicolas Kummert  avait conclu le superbe "Lacrymae", en chantant dans les aigus d'un souffle ténu les quelques notes du thème de manière totalement inattendue. Émotion garantie !
Les compositions sont en partie issues de l'album "Pasarela" (notons que contrairement à l'enregistrement, elles sont jouées de manière totalement acoustique, se passant très bien des sonorités électroniques d'un synthétiseur), mais Diederik présente aussi quelques nouveaux morceaux écrits pendant le confinement, certains n'ayant pas encore de titre, seulement des numéros... De la matière pour un futur enregistrement...

Le concert se termine par un rappel accompagné des roulements de tambours de l'orage, nous ramenant à la réalité... Il va falloir affronter la pluie, la tête pleine de superbes mélodies...

Patrice Boyer

 

 

 

Photos Dominique Rieffel

 


photo Dominique Rieffel


photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel
Photos Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet

photo Philippe Hocquet
ardenne metropolel

retour page d'accueil