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Vendredi 24 janvier 2025

 
Auditorium Conservatoire Ardenne Métropole
CHARLEVILLE-MÉZIÈRES
Edward Perraud Trio

photo André Henrot


Edward Perraud : batterie, percussions
Bruno Angelini : piano

Arnault Cuisinier : contrebasse

 

Charleville Action Jazz avait déjà accueilli à plusieurs reprises Edward Perraud en tant que batteur/sideman, ( Sylvain Kassap, Yves Robert, Supersonic... ) et plus récemment en co-leader de "Singülar". L'occasion d'admirer son jeu unique, très physique et spectaculaire, même s'il se fait plus discret au sein de ce trio consacré à ses propres compositions, sans doute pour donner à Bruno Angelini et Arnault Cuisinier l'espace nécessaire à leur épanouissement.
Edward Perraud nous livre, "en première mondiale", le troisième volet de son triptyque. Le premier album, Espace, explorait le concept éponyme, le deuxième, Hors Temps, dont un morceau introduit le concert, celui du temps et le troisième, De l'ombre à l'aube, celui de la lumière : selon le batteur philosophe, ces trois concepts donnent accès aux lois de l'univers.
Au fil des morceaux, il explique sa démarche avec une décontraction qui exclut tout pédantisme, évoquant les "trous noirs" expliqués par Stephen Hawking dans Une Brève Histoire du Temps, Victor Hugo, l'écrivain et le dessinateur, mais aussi  l'opération cardiaque de sa mère par un chirurgien qui a le "cœur sur la main"… On aura compris que les magnifiques mélodies du leader sont chargées de sens, comme d'émotion.
Les thèmes en sont souvent exposés très simplement par le piano, souvent soulignés par la contrebasse. Pas de débauche de notes ici, l'émotion s'exprime dans la retenue. Ceci n'empêche pas d'apprécier le jeu de Bruno Angelini qui fait sonner magnifiquement le piano Yamaha du conservatoire, et celui d'Arnaud Cuisinier dont la contrebasse se permet quelques courtes incartades à l'archet.
Ce trio devrait faire référence, par son équilibre, un son reconnaissable et une incontestable communion entre les musiciens, tant dans les passages tranquilles que dans les morceaux les plus enlevés où ils peuvent se lâcher collectivement.
Il y eut bien sûr un rappel, le magnifique "Lueurs Célestes", morceau co-écrit avec Céleste, la fille aînée du batteur, par ailleurs chanteuse, et c'est un public ravi qui quitta la salle pour affronter les frimas de l'hiver.









photos Philippe Hocquet


photo Philippe Hocquet

 








 


photos André Henrot



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