ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ
20 Mai 2006
Théâtre de Charleville-Mézières
Première partie: Classe de percussions de l'ENMD

Co-production Charleville Action Jazz / Théâtre

 


Première partie:

Les élèves-percussionnistes de l' E.N.M.D en compagnie de "maîtres " du vibraphone :
Une leçon de musique sous le signe du plaisir.

Pour commencer en beauté cette soirée mémorable, un moment exceptionnel : les élèves de la classe de percussions de l' E.N.M.D. nous ont offert un beau moment de musique
Sous la direction de Vincent Limouzin et de Franck Tortiller, qui avaient encadré deux journées de stage en Décembre 2005 et en Mai 2006, ils nous ont interprété quatre courts morceaux, mettant en scène quatre groupes différents. Les plus jeunes ont ouvert le spectacle, soutenus de manière totalement spontanée par Yves Torchinsky et Patrice Héral, respectivement contrebassiste et batteur de l'ONJ, et par Franck Tortiller.
Ce fut sûrement pour une bonne partie du public l'occasion de découvrir toute cette famille d'instruments à lames: vibraphones, marimba, xylophones ...etc...
Le deuxième groupe continua sur le même principe: l'ensemble fait "tourner" une mélodie à plusieurs voix, et les élèves improvisent à tour de rôle sur quelques mesures.
Vint le tour des plus agés. En formation plus réduite, ils nous offrirent une version très rythmée du "Norvegian Wood" des Beatles, toujours soutenus par les membres de l'ONJ qui y prenaient manifestement beaucoup de plaisir.
Pour le quatrième morceau, les choses se compliquaient un peu : structure plus complexe, mesures composées : tous les stagiaires étaient sur scène, les plus jeunes soutenant les claviers avec des petites percussions. Et au final, deux guest-stars: le trompettiste Jean Gobinet, et Dominique Tassot, prof de saxophone et coordinateur du département jazz de l'E.N.M.D.

Pour les stagiares, ce fut un moment privilégié: se retrouver sur scène avec ces grands musiciens devant 600 spectateurs, ce n'est pas rien!
Et pour le public, une introduction à l'univers des percussions, et le plaisir de constater qu'en deux journées de travail, ces jeunes ont su mettre au point une demi-heure de musique plus qu'agréable.
Merci à eux, à leur professeur Florence Huot, et à Franck Tortiller et Vincent Limouzin, pédagoges d'exception.

Pour plus d'images de cette première partie, cliquez sur ce lien.



L'Ardennais 23 Mai 2006

Répétition première partie. photo M. Renaux

Première partie: les stagiaires rejoints par D. Tassot et Jean Gobinet. photo P.Hocquet


ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ: Tribute to Led Zeppelin



On attendait l'ONJ avec impatience, et ce projet, rendant hommage à Led Zeppelin attisait la curiosité: Comment une formation de jazz pouvait-elle interpréter cette musique emblématique du hard-rock sans guitare électrique, et qui plus est sans la voix exceptionnelle de Robert Plant? Franck Tortiller a brillamment relevé le défi.
Dès le début, la délirante introduction à Black Dog interprétée par un Patrice Héral espiègle imitant le son des guitares distortionnées grâce à sa voix combinée à un magnétophone pour enfant, on est placé dans l'ambiance : ce concert ne sera ni rock, ni jazz, mais les deux à la fois, savamment orchestré, mais avec un humour sous-jacent, alternant les moments où l'énergie prédomine et les magnifiques harmonies qui habillent des mélodies que l'on redécouvre avec bonheur.
Des solistes inventifs, notamment les quatre cuivres, une section rythmique efficace, puissante et subtile à la fois, les vibraphones et marimbas rarement mis en valeur de cette façon dans les grandes formations de jazz, une utilisation savante et humoristique du sampler par Xavier Garcia, tout était réuni pour faire de ce concert un moment exceptionnel.
Depuis sa création l'an passé, ce programme a considérablement évolué, gagnant en puissance et en fluidité. Remarquablement construit dans l'enchaînement des morceaux, à l'image de "Close to Heaven", composé et interprété tout en douceur par Franck Tortiller en solo, rejoint par un ensemble de cuivres façon renaissance, cèdant la place au saxophone ténor d' Eric Séva, qui petit à petit insuffle une énergie au morceau qui se mue en "Stairway to Heaven" ( de Led Zep bien sûr ), la formation au complet lui faisant atteindre un paroxysme que n'auraient pas renié ses créateurs.
Autre moment fort, "Kashmir", introduit par Patrice Héral psalmodiant un raga, avant que ne se déploie le magnifique thème de Jimmy Page.
Le grand talent de Franck Tortiller, c'est de respecter certains éléments des morceaux de Led Zep qui peuvent, selon les titres, être les progressions d'accords, riffs de guitare, le jeu de batterie binaire ( il y a du Bonham dans la frappe de Pouradier-Duteil ), tout en prenant beaucoup de liberté avec les mélodies. Ainsi, on ne retrouve pas forcément la ligne du chant de Robert Plant, alors qu'une partie d'un chorus de Jimmy Page peut être ré-orchestrée pour cuivres et lames, ou que les arrangements souvent très travaillés "habillant" la voix de Plant peuvent se retrouver au premier plan. En fin de compte, on retrouve l'essence des morceaux originaux, tout en entendant une musique nouvelle .
L'univers de Led Zeppelin est là, mais transfiguré par la vision de Franck Tortiller, compositeur, arrangeur, leader d'exception, et homme de coeur.
Il y a bien longtemps que l'Orchestre National de Jazz ne nous avait pas conviés à une telle fête... Le public, fort nombreux lui a fait une ovation fort méritée.
On ne pouvait espérer mieux pour conclure la saison de Charleville Action Jazz.
Patrice Boyer


Les photos de Michel Renaux ont été prises pendant la balance, celles de Patrick Flashgo et de Philippe Hocquet pendant le concert.


photo P.Flashgo

photo P.Flashgo

photo P.Flashgo

photo P.Flashgo

photo P.Flashgo

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo P.Hocquet

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux

photo M. Renaux
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