JEUDI 17 octobre 2013

THÉATRE
CHARLEVILLE-MEZIERES

RABIH ABOU KHALIL


photo Michel Renaux

Rabih Abou-Khalil (Liban) 
oud & compositions
Gavino Murgia
(Sardaigne) 
vocals, sax soprano
Luciano Biondini
(Italie) 
accordéon
Michel Godard
(France) 
tuba & basse


Un beau concert, malgré une déception temporaire en regardant la scène avant l'arrivée des musiciens : pas de batterie visible. L'explication arrive vite : le batteur/percussionniste Jarrod Cagwin a eu un accident de taxi en se rendant à l'aéroport d' Istambul le matin même. Il est hospitalisé et ne pourra assurer le concert. C'est donc en quartet que se produira Rabih Abou Khalil. On est vite rassuré, dès le premier morceau : si les aficionados peuvent regretter l'absence de Jarod Cagwin, son jeu luxuriant et très visuel , le public ne peut qu'apprécier la formation présente ce soir, qui joue de façon fort cohérente et convaincante .

Rabih Abou Khalil n'a rien perdu de son humour : s'il regrette bien entendu l 'accident de son "batteriste", il trouve préférable que ça lui soit arrivé à lui plutôt qu'au reste de la troupe venu en minibus, sinon le public aurait dû supporter un concert de batterie solo !

Dès le premier morceau, mené par le tuba virtuose de Michel Godard et l'oud très percussif de Rabih, le rythme est très entraînant, malgré l'absence de percussions. Le plaisir de Lucciano Biondini se lit sur son visage, et Gavina Murgia est aussi à l'aise au saxophone soprano qu'au chant traditionnel sarde servi par une technique gutturale très impressionnante.

Les musiciens jouent très "collectif ", aussi proches physiquement l'un de l'autre sur scène que dans le son. Sur quelques morceaux, Michel Godard délaisse son tuba pour une basse électrique sur laquelle il est moins virtuose, mais tout aussi efficace. "Dream of a dying city ", le morceau "le plus triste", composé pendant la guerre du Liban est une mélodie d'une grande beauté qui révèle une émotion rompant avec l'énergie qui prédomine la plupart du temps. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ce "blues" oriental est toujours sous-jacent, et la douleur d'avoir dû fuir un Moyen-Orient qui n'en finit pas de se déchirer affleure derrière les rythmes entraînants et l'humour latent.

De grands musiciens, mettant tout leur talent et leur virtuosité au service des compositions savantes de Rabih Abou-Khalil, mêlant traditions orientales ou méditerranéennes et envolées jazzy, pour le plus grand bonheur d'un public qui en redemande : " En fait, on était juste cachés derrière les rideaux en attendant que vous réclamiez un dernier morceau qu'on avait consciencieusement prépare", annonce malicieusement Rabih, avant d'attaquer un des morceaux les plus toniques de la soirée pour conclure le concert en beauté.
Pendant 90 mn, on a oublié l 'absence et les malheurs de Jarod Calgwin. Ayons une pensée pour lui et réjouissons-nous des dernières nouvelles : il devrait rapidement se remettre de cet accident et pouvoir reprendre sous peu ses activités musicales, pour notre plus grand bonheur.

Patrice Boyer

 

Photos du concert par Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel


photo Dominique Rieffel


photo Dominique Rieffel


photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel

photo Dominique Rieffel
Photos du concert par Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux

photo Michel Renaux


photo Michel Renaux


photo Michel Renaux

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