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Jeudi 17 octobre 2013
20h30
Théâtre
Charleville-Mézières
RABIH ABOU-KHALIL
Mediterranean Quintet
photo/© D.R
Rabih Abou-Khalil (Liban)
oud & compositions
Gavino Murgia (Sardaigne)
vocals, sax soprano
Luciano Biondini (Italie)
accordéon
Michel Godard (France)
tuba & serpent
Jarrod Cagwin (USA)
batterie & percussions
en partenariat avec le Théâtre de Charleville-Mézières
Réservations : Théâtre
03 24 32 44 50
tarif plein : 24 € /
abonnés, adhérents CAJ : 21 €
étudiants, - de 18ans : 14 €
Rabih Abou-Khalil
Mediterranean Quintet
Le joueur d'oud libanais Rabih Abou-Khalil nous emmène à la rencontre d’un « folklore imaginaire » qui jette des ponts entre orient et occident, entre classique et moderne, entre les langues et les cultures.
Rabih Abou-Khalil a enregistré avec des grands noms du jazz, des musiciens arabes traditionnels, mais aussi des quatuors à cordes classiques, et n’a cessé de faire voyager son oud aux lisières d’un jazz modal et nomade, aux frontières de toutes les esthétiques.
Cette curiosité sans fin s’est néanmoins fixée autour du bassin méditerranéen depuis une dizaine d’années, avec Gavino Murgia, chanteur sarde passé maître dans la technique du chant guttural, qui joue également du saxophone soprano, le fidèle d’entre les fidèles Michel Godard aux tuba et serpent, Luciano Biondini à l’accordéon et le batteur américain Jarrod Cagwin. C’est cette formation qui a enregistré "Hungry People", le vingtième album de Rabih Abou-Khalil.
Un concert où musique orientale, jazz contemporain et poésie ne font qu'un pour alimenter une verve éminemment onirique.
Rabih Abou-Khalil a grandi à Beyrouth et étudié la musique arabe et orientale à l’Académie des Arts. En 1978, il s’enfuit vers Munich où il étudie la flûte traversière auprès de Walter Theurer. L'oud reste cependant son instrument principal, le luth arabe (ancêtre du luth européen) dont il joue depuis l’âge de cinq ans.
Depuis le milieu des années 1980, il s’est imposé comme un passeur de culture, un véritable poète de l’entre-deux-mondes, inventant inlassablement de nouvelles passerelles enchantées entre les multiples traditions musicales du monde arabe, les diverses musiques savantes, populaires et folkloriques d’Occident, le jazz américain et la musique improvisée européenne.
Au fil de ses nombreux enregistrements, Rabih Abou-Khalil a patiemment construit un univers très personnel, à la fois sensuel et méditatif, extrêmement sophistiqué formellement, et d’une séduction mélodique immédiate.
Le Quintet méditerranéen est à la fois un groupe aux origines multiples (France, Liban, Sardaigne, Italie, États-Unis/Turquie) et un ensemble mature se produisant autour du monde avec un succès jamais démenti.
« L'imaginaire rythmique débordant d'Abou-Khalil semble vouloir emmener chaque fragment mélodique au-delà du réel. Beaucoup de virtuosité dans cette urgence de vivre. »
Jazzmagazine octobre 2012
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LA PRESSE :
JazzMagazine Octobre 2012
Après plus de vingt ans chez ENJA, Rabih Abou-Khalil change de label et rejoint Harmonia Mundi pour Hungry People, publié en octobre 2012.
Abou-Khalil est entouré d’un quartet d’habitués : au tuba, au serpent et à la basse, Michel Godard, compagnon de route depuis le début des années quatre-vingts dix, et, aux percussions, Jarrod Cagwin, rencontré au début des années deux mille. Quant à Gavino Murgia (saxophone soprano) et Luciano Biondini (accordéon), ils complètent un quartet avec lequel Abou-Khalil a déjà enregistré l’album Morton’s Foot, en 2003.
Hungry People comporte dix morceaux, tous composés par Abou-Khalil. Comme le souligne le musicien à propos du titre de l’album, dans un entretien donné à Jazz News (numéro 16 de novembre 2012) : Hungry People n’est pas seulement une évocation de la faim dans le monde, « il y a aussi la faim qu’ont les musiciens de jouer. Mais bien sûr, c’est une manière les problèmes politiques qui ont pour conséquences toutes sortes de famines ». Les titres des morceaux sont explicites (« A Better Tomorrow », « Dreams Of A Dying City »…), en forme de clin d’œil (« Bankers’ Banquet » pour le « Beggars Banquet » des Rolling Stones) et ne manquent pas d’humour (« Shaving Is Boring, Waxing Is Painful », « Fish And Chips And Mushy Peas », « Shrilling Chicken »…).
Mélange original et personnel de musique orientale, de tradition classique et de jazz, la musique d’Abou-Khalil est immédiatement reconnaissable. Des thèmes élégants (« Dreams Of A Dying City ») aux accents nostalgiques (« A Better Tomorrow ») alternent avec des mélodies entraînantes (« Shrilling Chicken ») qui invitent à la danse (« Hats And Cravats »). Les phrases sinueuses de l’oud (« If You Should Leave Me »), les glissandos de l’accordéon (« When The Dog Bites ») et du saxophone soprano (« When Frankie Shot Lara ») évoquent les maqâm, au même titre que les chœurs instrumentaux qui accompagnent les solistes (« Shrilling Chicken ») ou les unissons parsemés de contrepoints (« Shaving Is Boring, Waxing Is Painful »). Les mesures composées (« Fish And Chips And Mushy Peas »), superpositions de rifs (« When Frankie Shot Lara ») et autres croisements des voix (« If You Should Leave Me »), donnent lieu à des échanges rythmiques particulièrement riches. Entre le son chaleureux de l’oud, le chant brillant de l’accordéon, les timbres graves du tuba et du serpent, le ton lumineux du soprano et la sonorité éclatante de la batterie, Abou-Khalil joue allègrement avec une palette sonore à mi-chemin entre musique orientale et jazz. L’expressivité a une place centrale dans Hungry People, comme les cris de poulet qui émaillent « Shrilling Chicken », les borborygmes qui répondent au tuba dans « Bankers’ Banquet », les phrases free qui ponctuent les lignes moyen-orientales (« Fish And Chips And Mushy Peas »)…
Abou-Khalil propose une musique enjouée et raffinée, mélodieuse et inventive, sérieuse et drôle… Hungry People navigue entre les eaux tumultueuses de la musique arabe et les flots mouvementés du jazz sans jamais perdre son cap !
Bob Hateau
« Longévité comme il s’en voit peu, Rabih Abou-Khalil se produit depuis une douzaine d’années avec son quintet méditerranéen. Complicité, virtuosité, humour, un must pour quiconque a expérimenté cette formule sur scène. »
Éric Delhaye
« La crise financière et les nouveaux drames du monde arabe n’entament pas l’humour croustillant du virtuose, ravi de retrouver ses comparses pour un très relevé festin musical. »
Francisco Cruz
« Foin des histoires de passeport, sans jamais oublier la trace (la place centrale) de ses origines, cet Ulysse d’un jazz métissé a composé un festin rétro-futuriste en élaborant son propre menu, reconnaissable dès les premières mesures, à partir des ingrédients qui composent la planète. Hungry People entend dénoncer le problème persistant de la faim dans le monde. Nourris d’un appétit de musiques tout autant insatiable que le glouton de sons Rabih Abou-Khalil, les musiciens traitent ce problème de fond à leur façon : délires lyriques et goût pour le tragicomique (à l’image de la pochette), ferveurs rythmiques et soif d’harmoniques, pour alimenter une verve éminemment onirique. »
Jacques Denis
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