YOUN SUN
NAH QUINTET
La jeune chanteuse coréenne Youn Sun Nah risque fort de faire parler
d'elle : après l'enregistrement d'un deuxième album en France, " So
I am ", justement encensé par la critique, elle a brillamment remporté
les " Jazz à Juan Révélations ", ce qui lui a valu de se produire sur
la grande scène du célèbre Festival de Juan-Les-Pins l'été dernier.
Et non seulement elle a remporté ce concours, mais elle a obtenu l'unanimité
des voix, ce qui ne s'était jusqu'alors jamais vu !
En témoigne la chronique enthousiaste de Renaud Czarnes dans la revue
Jazzman de mai 2005 : " Tous les membres du jury sont encore sous le
choc. La chanteuse sud-coréenne Youn Sun Nah a brillamment remporté
la troisième édition des " Jazz à Juan Révélations " qui s'est déroulée
au cours du week-end de Pâques à Antibes. La chanteuse, née à Séoul
en 1976, a ému aux larmes nombre de spectateurs. Qui d'autre qu'elle
aujourd'hui, dans le jazz vocal féminin, peut à ce point exceller dans
les nuances les plus infimes ou les éclats de voix tonitruants ? Plus
subtile et délicate que les uns, plus puissante que les autres : telle
est Youn Sun Nah. Elle seule peut faire chavirer les cœurs les plus
durs, sur un répertoire sublime de compositions originales qu'elle chante
en coréen, en anglais ou en hébreux (sur certains thèmes de son contrebassiste
d'origine israélienne, Yoni Zelnik) "
Cette consécration est le fruit de plusieurs années de travail régulier
avec un groupe composé de jeunes talents de la scène jazz française
: Le batteur David Georgelet et le bassiste franco-israélien Yoni Zelnik,
compagnons de ses débuts ; le vibraphoniste franco-britannique David
Neerman, greffe indispensable à l'éclosion du quintet, et le pianiste
Benjamin Moussay. Tous ces musiciens sont basés à Paris et constituent
le meilleur orchestre de jazz qu'elle puisse avoir car il a la qualité
des meilleurs groupes : une cohésion née d'une expérience commune, construite
dans le temps et soudée par les amitiés et la vie de groupe vécue dans
les tournées. Une connivence précieuse qui prend toute sa mesure avec
ces atmosphères intimistes que le groupe aime explorer avec des instrumentations
restreintes en duo ou trio.
Youn Sun Nah partage depuis 1995 sa vie et sa carrière entre la Corée
et la France.
Déjà signataire de
deux disques solos à Séoul publiés sur sa propre structure de production,
Bis Music (distribution Sony Music), elle publie également des enregistrements,
dans une veine plus jazz en France.
Apres " Light For The People en 2002, "So I Am…", sorti en 2004, est
le deuxième album du quintet de Youn Sun Nah. Pour ce nouvel opus, Youn
Sun Nah chante en anglais et en coréen, comme à son habitude, mais aussi
en hébreux, ce qui est une nouveauté.
D'autre part, tous les morceaux sont des compositions originales des
membres du groupe. Une démarche qui n'écarte pas les standards du répertoire
du groupe mais qui répond au désir d'affirmer sa personnalité. C'est
peut être ce qui lui donne ce caractère si personnel, et qui lui permet
d'échapper à la banalité.
La musique du quintet va à l'essentiel, fuit l'épate et privilégie l'expression
de l'imaginaire du groupe en parcourant une vaste gamme d'émotions :
tendresse, sensibilité, audace et parfois mystère. Un jazz à la fois
minimaliste et ambitieux qui, tantôt s'inspire du silence, tantôt repose
sur l'énergie physique du groupe supportée par des éléments rythmiques
ou des arrangements plus contemporains. Un mouvement qui se nourrit
du caractère cosmopolite du groupe et repose sur la diversité des cinq
partenaires. Des influences pour le moins variées qui nous transportent
de l'occident à l'orient, en évitant l'écueil du cliché. Youn Sun Nah
n'est encore qu'au début de sa carrière mais elle développe déjà, avec
ses musiciens, un univers singulier. Une démarche centrée autour de
la chanteuse mais où chacun prend part au projet. Une musique qui révèle
une belle osmose permettant à chacun des musiciens de déployer ses qualités.
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CE QUE LA PRESSE EN DIT…. :
'Loin des sentiers
battus, une voix originale.
L'album de la chanteuse coréenne Youn Sun Nah est un ovni enthousiasmant
dans l'univers du jazz.'
Yann Plougastel - Le Monde- Samedi 23 Octobre 2004
'Après 'Light
For The People' (In Circum Girum, Socadisc, 2002) qui avait attiré sur
elle l'attention, voici le second opus français de la chanteuse et don
quintette. Il confirme son originalité et les qualités vocales - large
tessiture, maîtrise d'une impressionnante palette de timbres et de couleurs
- qui la placent d'emblée en marge de la cohorte des vocalistes envahissant
le marché actuel. La jeune carrière de Youn Sun Nah a ceci de particulier
qu'elle se déroule sur deux fronts, sa Corée natale où elle a déjà publié
deux disques en solo et la France où elle a étudié le jazz et rencontré
les musiciens qui l'accompagnent ici. Cette double culture où elle eût
pu s'écarteler lui fournit à l'inverse un vaste champ qu'elle explore
avec une louable sobriété, fuyant tous les effets d'emphase pour viser
à l'essentiel. Pas de standards, cette aune à laquelle se mesurent d'ordinaire
les chanteuses, mais des pièces originales qu'elle signe ou co-signe avec
l'un ou l'autre des membres de son groupe et qu'elle interprète en anglais
et en coréen, voire en hébreu. Démarche audacieuse rendue possible par
la cohésion d'un ensemble capable de créer des atmosphères intimistes,
des climats où elle se meut avec aisance et fluidité. Mieux qu'une promesse,
la confirmation d'un vrai talent auquel on est d'autant plus sensible
qu'il s'épanouit à l'écart du clinquant et du tamtam médiatique.'
Jacques Aboucaya - Disque d'Emoi - Jazz Magazine - Octobre 2004
'…L'intelligence
de Youn Sun Nah est de se tenir à l'écart du jazz, des fantasmes qu'éveillent
l'expressivité noire américaine, le message et les notes bleues du blues,
l'improvisation et la virtuosité instrumentale, les standards, le folklore
des clubs, la féminité caricaturale de la veine glamour. Du jazz, Youn
Sun Nah retient une discipline (placement, mise en place, justesse des
effets), une musicalité là où souvent la chanson est plus un art de diseur,
l'inventivité des partitions, la complicité intime de ses musiciens qui
contribuent au répertoire.(…) Doit-elle à son héritage coréen le sens
du détail ? (…) Elle rejoint, en tous cas, l'art de la chanson par la
grande porte, celle de la densité et de la concision. 'Telle je suis…'.
N'est-ce pas la meilleure façon d'être juste ?'
Franck Bergerot - **** - Jazzman - Octobre 2004
'Atypique et
troublante, la chanteuse coréenne, entourée de jeunes talents de la scène
jazz hexagonale, pose sa voix ailée, entre cris et chuchotements, sur
des compositions du groupe." So I Am", deuxième album très réussi
: raffiné, intimiste.'
Dominique Queillé - Libération - 1er octobre 2004
'…Il ne s'agit
pas de chansons, mais de longs paysages sonores étranges et mystiques
ponctués d'une présence très marquée de la contrebasse et du vibraphone,
et Youn Sun Nah qui balade sa voix en toute liberté. Sa musique est à
son image : belle, délicate et raffinée, avec des éléments très modernes,
occidentaux tout en restant profondément ancrés en Asie.'
Sir Ali & Régine Seffal - Nova Magazine - Février 2000
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