Réservations:
Gillet Musique
03 24 33 05 27
à partir
du 15 janvier
Tarif
plein : 13€
Adhérents CAJ : 10€
Etudiants,
demandeurs d'emploi,
-18 ans :
6.50€
|
Mardi 29 janvier 2008
20h30
Auditorium ENMD
Gabor Winand
with
Gabor Gado Quartet
"
OPERA BUDAPEST "
( Hongrie/France
)
|
vidéos
et musique de Gabor Winand sur myspace
|
|
Gabor
Winand with the Gabor Gado Quartet
"OPERA BUDAPEST "
2006 - BMCCD 184
"La
visibiltié du jazz vocal sur la scène du jazz contemporain pose
problème en ce qu'elle est inversement proportionnelle à sa créativité
réelle.
"Opera Budapest", le nouvel album que le chanteur Gabor Winand
consacre à la musique de Gabor Gado échappe à cette remarque.
Parce que, tout en possédant une voix masculine parmi les plus
fascinantes, Gabor Winand ne fait pas de jazz vocal. Il est jazzman.
Qui l'a entendu avec le quartette de Gabor Gado, l'aura compris,
tant il est vrai qu'il s'y livre à tous les dangers de la liberté
collective et de l'improvisation interactive. Peu de chanteurs
improvisent comme il le fait, le jazz vocal se prêtant habituellement
tout au plus à la variation scattée, sur un nombre limité de formules
apprises par cœur, ou à l'improvisation "yaourt" avec un degré
d'approximation qu'on ne pardonnerait pas plus de douze mesures
à un instrumentiste amateur.
C'est que Gabor Winand fut d'abord instrumentiste, clarinettiste
dès l'âge de 8 ans, puis saxophoniste et flûtiste. Mais lorsqu'il
s'inscrivit au département jazz du conservatoire de Budapest,
ce fut comme chanteur. On convint rapidement qu'on n'avait pas
grand chose à apprendre à ce chanteur autodidacte. "On a une voix,
ou l'on n'en a pas", résume Gabor. Il suivit donc le cursus jazz
avec les instrumentistes en considérant sa voix comme un instrument
: " Mes principales influences viennent de la musique instrumentale.
Lorsque j'aborde un nouveau morceau, je me prépare comme un instrumentiste,
en regardant les harmonies et la structure sur le clavier. La
clarinette et le clavier m'ont donné une discipline d'instrumentiste.
"
Une discipline portée par une intonation jamais mise en échec,
même dans les longues séquences en duo voix-batterie tel celui
de The Language of Flowers dans "Opera Budapest". Sur le plan
de l'expression, comme un instrumentiste, il joue de la distance
avec les textes qu'il chante. Il investit moins le sens des mots
que leur enveloppe sonore qui structure son discours avec une
voix aussi peu timbrée qu'elle se veut dramatique, une voix à
la Robert Wyatt avec un goût pour le mélisme qui rappellerait
Léon Thomas.
Une voix qui préfère le mystère du son à la transparence des mots.
Et l'on voit avec quelle facilité il s'affranchit du verbe pour
filer l'onomatopée.... "
"..... Voici près de 15 ans que le guitariste Gabor Gado
a trouvé auprès de Gabor Winand la voix idéale pour porter sa
vision douloureuse de l'existence sans excès de pathos, avec une
pudeur garante de toute dérive kitsch. Pour ce nouveau programme
que Gabor Gado offre à son complice avec "Opera Budapest", il
passe un cap. Jamais il n'avait été si loin dans le travail d'écriture
qui caractérise son travail depuis les années 1990. Jamais il
n'avait donné corps aux visions qui portent sa musique avec une
telle maîtrise de la forme. Si le quartette régulier de Gabor
Gado garde néanmoins sa part d'initiative dans cet appareillage
compositionnel digne de la musique de chambre, c'est en tirant
le parti maximal de son expérience de l'improvisation collective
qui lui permet d'intégrer sans protocole la trompette d'Airelle
Besson. Faut-il rappeler qui sont les musiciens impliqués dans
le Gabor Gado Quartet et leur invitée ? Ils sont parmi les plus
brillants éléments sortis du CNSM et/ou lauréats du concours de
la Défense. Ils sont les interlocuteurs de François Jeanneau,
de Daniel Humair, de Patrice Caratini. Ils sont comme les deux
Gabor parmi les musiciens de la scène contemporaine qui m'ont
le plus ému ces dernières années."
Franck Bergerot
"Ni
opéra, ni quintette, mais une musique aux arrangements
audacieux, portée par un orchestre franco-hongrois pouvant
atteindre douze membres, et dirigée de main de maître
par le guitariste. La voix aérienne de Gabor Winand devient
un instrument comme les autres, évoquant Robert Wyatt (
qu'elle scatte ou qu'elle chante le spleen amoureux ) sur des
compositions aux climats contrastés ( on pense aux musiques
progressives anglaises des années 1970 ), magnifiées
par la qualité des interprètes et la subtilité
de la prise de son."
Lionel Eskenazi Jazzman Décembre 2006
|
|
Biographie
des musiciens :
|
|
Gábor Winand
: chant
Il a commencé ses études musicales comme clarinettiste, et après
ses études élémentaires il s'est tourné vers le chant. A l'âge de
19 ans il a été admis au Conservatoire de Musique Béla Bartók pour
y suivre des études de chant de jazz, sous la direction de son professeur,
Attila Garai. Dès l'obtention de son diplôme il a été admis au groupe
du guitariste Gyula Babos, l'un des plus grandes personnalités du
jazz hongrois.
Il a fait connaissance avec Gábor Gadó en 1990 et il a travaillé
avec son groupe Joy. Ils ont participé avec succès à de nombreux
festivals. Plus tard il a souvent joué avec le Trio Stendhal, la
formation du saxophoniste László Dés, avec l'orchestre ESP du tromboniste
László Goz et avec le pianiste György Vukán.
Entre-temps il poursuivait ses études musicales d'instrumentiste,
il a appris à jouer du saxophone et de la flûte. Depuis 2001 il
fait partie du Groupe d'Elemér Balázs, avec lequel il a enregistré
deux disques. En compagnie de l'orchestre il a joué avec Charlie
Mariano, il a participé au Festival de Jazz de Londres, au Festival
de Jazz de Skopje, et dans plusieurs villes européennes, entre autres
à Berlin, à la Haie, à Vienne. C'est aussi en 2001 que Gábor Winand
a fait partie du jury du concours de chant organisé par la Radio
Hongroise. Le président du Jury, Al Jarreau a été enchanté par sa
participation au concert de gala clôturant le concours, il l'a invité
à monter sur scène et à participer à son propre concert.
Parmi ses formations actuelles on trouve l'orchestre Bosambo, le
groupe de la chanteuse cubaine, Elsa Valle et son propre groupe,
le Winand Quartet, avec la collaboration de Péter Rozsnyói (pianiste),
József Barcza Horváth (contrebasse) et András Dés (percussions).
Depuis quelques années joue à nouveau avec Gábor Gadó, qui a collaboré
à l'enregistrement des disques parus sous son nom.
En 2002, son album Corners of my mind a reçu le prix "Choc de l'année"
de Jazzman, prix destiné à récompenser les meilleurs disques de
l'année. Récemment il a été invité à de nombreuses manifestations
en France (Festival de Jazz de Souillac, Festival de Jazz de Tours,
Mittel Europa Jazz Festival Schiltigheim, à Paris, à Valenciennes).
La voix de Gabor Winand est un cadeau pour les amoureux d'un jazz
vocal en manque de représentants masculins. Elégant et sobre, Gabor
Winand suggère plus qu'il n'affirme, laissant la poésie faire le
reste. Sans maniérisme ni extravagance, sa prestation est simplement
épatante et son aisance n'est pas sans rappeler David Linx. Avec
les musiciens qui l'entourent, l'union est parfaite, les regards
se croisent et c'est une évidente complicité qui transparaît.
Gábor Gadó •
Guitare
Invité très recherché en France et à l'étranger, né a Pecs, Hongrie,
en 1957 commence la musique par le violon puis s'oriente vers la guitare
classique. En 1983 on le retrouve étudiant à Budapest et bientôt diplômé
du Conservatoire Supérieur de Musique Bela Bartok. Il participe alors
aux meilleurs groupes de musiciens de jazz Hongrois. On retrouve ainsi
parmi ses partenaires: Robert Ratonyi fils, Ferenc Snetberger, Attila
Laszlo, Bela Szakcsi Lakatos, Elemer Balazs et Kalman Olah. Il se
fait remarquer de plus en plus souvent au sein de formations musicales
internationales, par exemple aux côtés de Gérard Weasley, de Randy
Bross et de Shammy Jinda (Gyorgy Jinda). Le premier album édité en
1991, sous son propre nom, s'intitule Special Time. Au même moment
il parcourt l'Europe pour tourner avec Nikola Parov. Gabor Gado déménage
en France en 1995 et travaille occasionnellement à Londres durant
cette même période. Cinq ans plus tard, il crée, à Paris, le Gabor
Gado Quartet avec Matthieu Donarier (saxophone ténor), Sébastien Boisseau
(contrebasse) et Joe Quitzke (batterie). Gabor Gado est aussi le compositeur
et l'interprète du disque du chanteur Winand Gabor, Corners of my
mind, disque élu "meilleur disque de jazz de l'année 2002" par le
magazine français Jazzman. En 2003, il reçoit le prix Bobby Jaspar,
décerné chaque année par l'Académie Française du Jazz au meilleur
musicien européen de jazz. Ce prix demeure a ce jour la plus grande
reconnaissance de l'oeuvre de Gabor Gado. Cette même année marque
une collaboration avec le compositeur de musique contemporaine Peter
Eötvös pour lequel Gabor Gado enregistre en solo une interprétation
de l'opéra "Le Balcon" sur l'album Snatches.
Matthieu Donarier
• Saxophone
A la tête d'un trio qui a fait forte impression à la sortie d'"Optic
Topic", son premier disque (CHOC du Monde de la Musique, Nova...),
Matthieu Donarier est aujourd'hui l'un des saxophonistes les plus
suivis et demandés de la scène française. Après huit ans de clarinette,
il commence le saxophone ténor à 15 ans, suit des études Supérieur
au CNR de Rennes, et entre dans la classe de Jazz du Conservatoire
National Supérieur de Paris. C'est aux côtés de J.F. Jenny Clark
ou de Daniel Humair que se tissent les liens et les premières collaborations
avec Manu Codjia, Christophe Monniot, Joe Quitzke, Médéric Collignon
ou encore Fred Pallem. Il obtient, en juin 1998, un premier prix
à l’unanimité au CNSM de Paris et en 1999, le Trio de Matthieu Donarier
obtient le 1er Prix de groupe au concours de la Défense, et lui
même obtient un 3eme Prix de soliste. An 2000, Gabor Gado l'invite
à Budapest pour enregistrer "Greetings From the Angel", album qui
marque le début d'une longue aventure au sein du quartet de Gado
ou encore en quintet avec Gabor Winand. C'est aussi la naissance
du groupe Baby Boom réuni par Daniel Humair et fondé sur les meilleurs
espoirs de la scène française. Multi-instrumentiste on retrouve
Matthieu Donarier au sein du "Sacre du Tympan" de Fred Pallem, du
"Gros Cube" d'Alban Darche et bien sûr avec le Caratini Jazz Ensemble.
Ces qualités de mélodiste et d'improvisateur sont très vite remarquées
par Stéphan Oliva qui l'invite dans son quintet aux côtés de Jean
Marc Foltz, Bruno Chevillon et Nicolas Larmignat.
Sébastien Boisseau
• Contrebasse
Partenaire régulier de Daniel Humair, François Jeanneau, Eric Watson,
Stéphan Oliva, Martial Solal, Alban Darche ou Michel Portal, il parcourt
l'europe, l'Afrique et sillonne la France depuis de nombreuses années.
Toujours fidèle a ses compagnons de départ (Alban Darche, Jean Louis
Pommier, Cédric Piromalli, Nicolas Larmignat, Olivier Thémines) il
s'investit dans des projets collectifs de long terme (Triade, Le Cube,
X'tet, Baby Boom, Mâäk's Spirit). Son expérience et ses qualités de
son, d'improvisation et de rigueur rythmique, font qu'il collabore
avec David Friedman, Louis Sclavis, Mikko Innanen, David Linx, Pat
Metheny ou encore Franco Ambrosetti et Gabor Gado. Habitué a travailler
sur des labels européens prestigieux (ENJA, Sketch, BMC) il fonde,
en 2000, avec Alban Darche et Jean-Louis Pommier le label et le collectif
YOLK basé dans l'ouest de la France et qui revendique le soutien aux
aventures de groupes engagées sur le long terme. Toujours a l'affût
d'expériences nouvelles et de situations extrêmes, il pratique l'improvisation
dans des contextes très variés et dans des formations allant du duo
au big-band
le site internet de Sébastien Boisseau: ici
Joe Quitzke
• Batterie
Suédois, ayant grandi en Andalousie, il a beaucoup voyagé avant
de s'installer en France. Il fait partie de tous les projets de
François Jeanneau depuis cinq ans (Trio, 4tet, Pandemonium), collabore
avec Eric Barret, Grupa Palotaï, Claudia Solal, et est membre du
Gabor Gado Quartet depuis sa création en 2000.
|
Ce
qu'en pense la presse:
Gabor
Winand
Different Garden
2004 BMCCD110
notes
de pochette par Martine Palmé
" On le savait. C'est désormais une certitude. Mieux, une évidence.
Avec David Linx, le chanteur magyar s'affirme aujourd'hui, la quarantaine
triomphante, comme le plus original et magistral vocaliste mâle
d'Europe et d'aujourd'hui.
Cascadeur du scat toujours ailé, cet " onomatopeur " sans reproches
fait preuve sur chaque plage d'une virtuosité douce, jamais démonstrative...
…..Aussi à l'aise sur les mélodies " infectiueuses " de son vieux
complice Gabor Gado que sur des chansons d'Abbey Lincoln ou des
compositions de Bill Evans et de Kenny Barron, Winand, à chaque
fois, impressionne, fascine et séduit. Avec une extrême décontraction,
il se joue de cet instrument invisible qu'est sa voix, avec une
ductilité et une souplesse de registre tout à fait étonnantes. Accompagné
à la guitare par Gabor Gado et l'exellent saxophoniste Kristof Bacso,
Gabor Winand renouvelle à sa manière légère et naturelle le jazz
vocal au masculin. Qu'on se le dise. "
Pascal Anquetil - Jazzman Janvier 2005
Gabor Gado:
Orthodoxia
2003-BMCCD 083
"Alors
que, trop souvent dans la production discographique actuelle, la
musique est remarquablement interprétée sans que rien ne se joue
vraiment, ici, l'on est transporté par la sensibilité de Gábor Gado
et l'intensité dramatique de son écriture (Syberiada). En outre
c'est peu dire que que les musiciens sont en empathie. Contrairement
à ce que d'aucuns pourraient croire en raison du titre, il n'y a
rien d'orthodoxe, de conformiste, dans "Orthodoxia", puisque tout
est inouï. Si Gábor Gado nous emeut tant, c'est peut-être parce
qu'il magnifie ses tourments. On perçoit une supplique, ou à l'inverse,
un sentiment de déréliction. "
Renaud Czarnes - Jazzman Février 2003
Gábor Gadó,
Le lent temps du jazz
On ne peut pas dire que les choses soient allées vite pour Gábor
Gadó. Ce guitariste hongrois qui vit à Paris depuis quatre ans publie,
à 45 ans, son quatrième album grâce à une maison de disques de Budapest,
audacieuse et obstinée. Mais il semble avoir le temps devant lui
et, dans les doigts et dans la tête, l'expérience de toute une vie
de musique et de méditation.
D'Arvo Pärt, le compositeur estonien de Tabula rasa, il dit avoir
appris l'importance primordiale du temps dans la musique.
Lorsqu'il ajoute : « Moins on a de besoins et plus on a de liberté
», on comprend que ce petit homme à l'air timide et à la passion
vibrante ne parle pas seulement de la façon dont la musique habite
le temps et le scande, mais aussi des années qu'il faut pour mûrir
intérieurement.
Gábor Gadó est un ascète. Il joue de la guitare dix heures par jour
et, le reste du temps, lit des livres, Rilke, Dostoïevski, mais
aussi Joseph Brodsky, le poète russe, Cioran ou Richard Bach, l'auteur
de Jonathan Livingstone le goéland.....
.....Un quartet comme celui-là, formé par un guitariste qui a trouvé,
après les avoir longtemps cherchés, les musiciens capables d'entrer
dans sa musique pour la magnifier, on n'en découvre pas à tous les
coins de rue. « Au début, j'allais dans tous les clubs parisiens
écouter autant de musiciens que je pouvais. Quand je ne pouvais
payer l'entrée, j'écoutais du dehors. Celui qui m'a le plus impressionné,
c'est Daniel Humair, un maître du temps, pas seulement du tempo.
Comme Keith Jarrett au piano, sans doute le musicien qui m'a ouvert
le plus d'horizons. Encore plus que les guitaristes que j'ai écoutés
assidûment au début, Pat Metheny et John Abercrombie, sans oublier
le légendaire guitariste gitan hongrois, Gábor Szabo. »
Les musiciens qu'il a choisis sont tous les trois issus du Conservatoire
national supérieur de musique de Paris, de la classe de jazz de
François Jeanneau, où Daniel Humair enseigne la batterie. De hautes
exigences, Gábor Gadó n'en manque pas : il est sorti premier prix,
après des études de violon et de guitare classique, du Conservatoire
Béla-Bartók de Budapest, en 1982. En Matthieu Donarier, le saxophoniste,
Sébastien Boisseau, le contrebassiste, et Joe Quitzke, le batteur
d'origine suédoise, il a trouvé plus que de jeunes pointures : des
musiciens qui prennent le risque de laisser venir à eux la musique
dont ils rêvent. Et avec qui, de toute façon, il ne communique guère
par la parole, puisqu'il ne se soucie pas d'apprendre le français.
Leur communion musicale, époustouflante, n'en souffre nullement.
« Avec Matthieu, nous sommes les oiseaux qui dansent au-dessus de
la terre, et la terre, ce sont Sébastien et Joe qui la bêchent.
Le ciel, la terre, la lumière, voilà les éléments constitutifs de
notre musique. » Gábor Gadó se reprend, ajoute : « L'eau et les
rêves aussi. Je vois ma guitare comme l'élément liquide qui permet
la translucidité que je cherche. » Quand un musicien parle un tel
langage dans une langue si étrangère, alors il ne reste plus qu'à
dire : écoutez vite, il se passe ici quelque chose de particulier.
Michel Contat Télérama n° 2772 - 28 février 2003
Discographie
de Gabor Gado et Gabor Winand
|
lmé |
|
retour programmation 2007/2008 |